- Intro
- Jeudi 17 novembre
- Vendredi 18 novembre
- Samedi 19 novembre
- Dimanche 20 novembre
- Lundi 21 novembre
- Mardi 22 novembre
- Mercredi 23 novembre
- Jeudi 24 novembre
Trente Ans Trente Films |
Du 17 au 24 novembre 2011 |
Maison des Cultures du Monde
Théâtre de l’Alliance française
|
101 Boulevard Raspail
75006 Paris |
|
|
|
« Cultures du monde » |
Trente Ans Trente Films |
|
Je ne suis ni anthropologue ni cinéaste, mais j’ai eu le grand privilège de travailler aux côtés de Jean Rouch pendant plus trente ans.
S’il ne m’a pas appris à réaliser des films, il m’a montré comment les regarder, les analyser, voir ce qui n’était pas visible, entendre ce qui n’était pas dit, évaluer leur contenu anthropologique ou plus tôt ethnographique comme il se plaisait à le dire ainsi que leur forme cinématographique. Il m’a aussi enseigné, à programmer des séances par thèmes, formant parfois des ensembles, à priori, extravagants, mais qui s’avéraient judicieux la plupart du temps.
|
« Nous avons toujours [disait-il] selon la tradition, regroupé ces films venus de tous les pays du monde dans des programmes qui se veulent au fil des thèmes, les fruits d’un hasard objectif faisant côtoyer garçons et filles, hommes et femmes de toutes latitudes, de toutes langues de toutes couleurs, de toute croyance en un dialogue qui s’improvisera sous nos yeux au vent de l’éventuel. » |
Il m’a aussi permis, depuis 1982, date à laquelle il créa le premier Bilan du film ethnographique, de partager totalement cette folle aventure qui au fil des années prenait de plus en plus d’importance auprès des anthropologues, des réalisateurs et du public. Il mena ce festival de mains de Maître (Fou) jusqu’à ce jour de 2004 où il décida de rester définitivement en Afrique avec ses amis nigériens tout en nous surveillant de très près pour nous tester, voir comment nous allions réagir et continuer. Il nous attendait au tournant…
Je suis sure qu’il ne doit pas être mécontent de fêter avec nous ces « Trente Ans » sans avoir recours ni aux foudres, ni à la hache de Dongo pour nous stimuler. |
Pendant tout ce temps, j’ai accompagné le festival en choisissant les films, seule au début puis avec Agnès et Laurent. Depuis quatre ans, nous avons constitué un comité de sélection qui permet de discuter parfois âprement mais toujours passionnément pour décider ou non de la sélection d’un film. |
Durant ce voyage au long cours parsemé d’escales enrichissantes, j’ai pu constater l’évolution du genre d’abord dans le format. Même si quinze réalisateurs ont fait transférer leur vidéo en 16 mm pour pouvoir participer à la manifestation du Musée de l’Homme, à partir des années 95 la pellicule à été petit à petit abandonnée, très douloureusement par certains (jamais par Rouch) pour la vidéo et le numérique.
Ensuite, dans le fond : la manière de décrire ou de raconter une situation, la participation du filmeur dans le monde du filmé et puis les filmés ont pris eux-mêmes la caméra pour nous montrer et raconter leur propre histoire et aussi la nôtre. Désormais, le cinéma se partage de plus en plus. Ce n’est plus le seul fait de l’occidental avec ses certitudes. N’en déplaise à Rouch, c’est grâce aux nouveaux moyens techniques qui réduisent considérablement le coût que tout le monde peut s’exprimer par l’image.
Marc Piault le dit clairement dans son texte d’introduction du festival 2006 : « Le Bilan a largement contribué à une véritable révolution dans la conception même de l’anthropologie, de nouveaux chemins de connaissance se sont ouverts, croisant l’expérimentation des techniques cinématographiques et des savoirs faire anthropologiques. L’expérience du terrain et la prise en compte du contemporain ont impulsé une nouvelle manière de voir approchant progressivement de l’anthropologie partagée proposée par Jean Rouch. » |
Ayant été avec Jean, à l’origine de cette saga, mes amis du Comité m’ont confié la tâche délicate de choisir trente films (un par année de Bilan) qui correspondraient à mes «coups de cœur». Ils seront présentés au cours du festival dans la section intitulée « Trente ans Trente films » et donneront lieu à l’édition d’un coffret DVD aux Éditions Montparnasse.
Tâche d’autant plus complexe que j’ai toujours été en charge de la sélection (seule puis avec d’autres). Ce qui revient à dire, que je suis supposée apprécier tous ces films selon divers critères.
Faire un choix, c’est forcément exclure et exclure ne veut pas dire que l’on n’aime pas.
À partir des 1254 films projetés, j’ai procédé, comme aimait à le dire Rouch, par approximation successive. Au fur et à mesure que j’avançais dans ce douloureux travail d’élimination, rapidement je me suis aperçue que restaient bon nombre de films primés parmi mes choix. J’ai donc décidé arbitrairement de faire ma sélection parmi ceux-ci : il y en avait 222…
Alors de ma boîte de Pandore j’en ai extrait 30, tournés aux quatre coins du monde dont j’assume totalement le choix aussi bien pour leur contenu toujours intéressant et diversifié, pour leur forme classique ou originale, pour leurs thématiques variées et toujours passionnantes. |
Et, comme le disait Freddy Buache,
« Le cinéma c’est partager la même émotion dans un même lieu », je vous engage à venir partager cet enthousiasme et ce plaisir à la Maison des « Cultures du Monde ».
|
Françoise Foucault
Comité du film ethnographique |
|
Les Amis du Monde diplomatique |
 |
|
L’association des Amis s’inscrit dans la perspective altermondialiste. Forte de 4 200 adhérents, elle développe une action citoyenne à travers un réseau d’une soixantaine de correspondants et de groupes en France, en Europe et dans les pays du Sud.
Les Amis organisent chaque année plusieurs centaines de réunions, débats et rencontres publics pour prolonger les réflexions engagées par le journal. Ils participent à partir de ses articles, de ses réflexions et de ses analyses, au débat d’idées en faisant particulièrement appel aux collaborateurs du Monde diplomatique, journalistes, écrivains, universitaires... Dans ce cadre, les Amis nouent des partenariats avec les associations qui militent, comme eux, pour un monde plus juste, plus solidaire, plus pacifique. À l’occasion des trente ans du Festival International Jean Rouch, Les Amis du Monde diplomatique partenaire de la manifestation 30 Ans 30 Films animeront trois soirées projection débat les vendredi 18, lundi 21 et mercredi 23 novembre. |
Association Les Amis du Monde diplomatique 3, avenue Stephen Pichon – 75013 Paris
Tél. : 01-53-94-96-66 - Fax : 01-53-94-96-75 - amis@monde-diplomatique.fr |
Site : www.amis.monde-diplomatique.fr |
|
Quand les femmes sont actrices |
 |
|
Comment les femmes prennent-elles en main leur vie? Les films ethnographiques présentés, qui leur donnent la parole, font apparaître des femmes actrices dans leur vie de tous les jours, même quand elles semblent dépourvues de pouvoir. Le film de Cai Hua porte sur la minorité Na au Sud-Ouest de la Chine, où les femmes ont des amants, des enfants, mais pas de mari et ne sont pas stigmatisées pour cela. Dans celui de Jean Gaumy les ouvrières d’une conserverie de poisson à Fécamp parlent et tissent des liens entre elles, tout en travaillant et réagissant aux photographies d’elles prises dix ans plus tôt. Et le film de David et Judith MacDougall, tourné chez les éleveurs nomades turkanas du Nord du Kenya, suit ce que disent des femmes de la manière dont elles vivent la polygamie.
|
Pour le débat, organisé en partenariat avec l’Institut Emilie du Chatelet, Michel Bozon, sociologue, membre du comité directeur de l’IEC, a convié l’historienne Michèle Zancarini-Fournel, l’anthropologue Marie-Elizabeth Handman, l’anthropologue et cinéaste Michèle Fiéloux et la démographe Véronique Hertrich. |
|
|
|
Jeudi 17 novembre 15h – 18h30 |
Cannibal Tours |
1988, 70 minutes, version originale et sous titres français
Un film de Dennis O'Rourke (Australie)
Distribution : CameraWork Pty Ltd - www.cameraworklimited.com/ |
De riches touristes remontent en croisière de luxe la mystérieuse rivière Sépik, dans les jungles de la Papouasie-Nouvelle-Guinée... Tentative d’exploration de la place de « l’Autre » dans l'imagination populaire, le film propose de réfléchir aux véritables raisons qui font que les « civilisés » désirent rencontrer les « primitifs ». |
Rich and bourgeois tourists on a luxury-cruise up the mysterious SepikRiver, in the jungles of Papua New Guinea ... An attempt to discover the place of “the Other” in the popular imagination. A glimpse at the real reasons why « civilised » people wish to encounter the « primitive ». |
|
 |
CameraWork Pty Ltd |
|
 |
Dennis O'Rourke est né à Brisbane en 1945. Il voyage, exerçant divers métiers avant de devenir cinéaste. De 1974 à 1979, il enseigne le documentaire aux Papous-néo-guinéens. Son premier film, Yumi Yet - Independence For Papua New Guinea (1976) connaît un grand succès. Parmi ses autre films : Ileksen - Politics In Papua New Guinea (1978), The Shark Callers Of Kontu (1982), "...Couldn't Be Fairer" (1984), Half Life - A Parable For The Nuclear Age (1985), The Good Woman of Bangkok (1991), Cunnamulla (2000) et Land Mines - A Love Story (2004). |
|
|
|
|
Les Kayapo sortent de la forêt |
1989, 51 minutes, version originale et sous titres français
Un film de Michael Beckham (Royaume-Uni)
Distribution Europe : Royal Anthropological Institute - film@therai.org.uk - http://www.therai.org.uk/film/volume-ii-contents/the-kayapo-out-of-the-forest/ |
Au début de 1989, les Kayapo s’allient à d'autres Indiens du Brésil pour un regroupement des tribus à Altamira - site pressenti d'un énorme barrage hydro-électrique qui inondera une grande partie de la vallée du Xingu. Le rassemblement est également un événement médiatique qui permet aux Kayapo et à leurs alliés de faire connaître leur situation à la presse internationale. |
Early in 1989 the Kayapo rallied other Brazilian Indians to attend a reunification of the tribes at Altamira - the proposed site of a massive hydroelectric dam that will flood large parts of the Xingu valley. The gathering also served as a media event as the Kayapo and their allies demonstrated their case to the assembled international press. |
|
 |
Image courtesy Granada Television |
|
|
Michael Beckham est un scénariste, réalisateur et producteur reconnu. Il a collaboré à de très nombreuses séries télévisées documentaires, Parmi ses dernières réalisations et productions : Snowstorm: Britain's Big Freeze (2009), Secrets of the Parthenon (2008), Almost History: The USS Cole (2006), Rx for Survival: A Global Health Challenge (2005), War in the Falklands (2002), Who Bombed Birmingham? (1990). |
|
|
|
Débat : Minorités, stratégies pour résister animé par Marc Henri Piault, directeur de recherche (honoraire) CNRS, anthropologue et cinéaste, Comité du film ethnographique. |
|
|
20h - 23h |
Une famille du Kalahari - Le Mythe assassin |
A Kalahari Family - Death by Myth
2003, 86 minutes, version originale et sous titres français
Un film de John Marshall et Claire Ritchie (États-Unis)
Distribution : Documentary Educational Resources (DER) - docued@der.org - www.der.org |
En 1992, alors que l’indépendance de la Namibie déclenche un afflux d’aides internationales en faveur des Ju/'hoansi, peuple autochtone du Kalahari, les organismes de développement ne soutiennent plus leur agriculture. Ils se heurtent à un préjugé puissant, les réduisant à des chasseurs seulement capables de vivre en harmonie avec la nature. |
By 1992, Namibian independence is attracting unprecedented levels of international aid for the Ju/'hoansi, but people complain that the development foundation no longer supports their farms. The « Bushman myth » – a belief that they are born to hunt and uniquely capable of living in harmony with nature. |
|
 |
Image courtesy Granada Television |
|
|
John Marshall a commencé sa carrière de cinéaste dans le Kalahari en 1950, avant d’étudier l'anthropologie à Yale et Harvard. Dès 1957, il développe un cinéma qui intègre le son et les sous-titres. Reconnu comme un pionnier du cinéma anthropologique, il a œuvré à documenter la vie des Ju/'hoansi, à promouvoir leurs projets de développement agricoles et la reconnaissance de leurs droits fonciers. |
|
|
|
Débat : Face cachée du développement animé par Claude Arditti anthropologue, enseignant IEDES (Univ. Paris-I), consultant, membre associé du CEAf. |
|
|
Vendredi 18 novembre 15h - 18h30
|
Ishi le dernier Yahi |
1992, 57 minutes, version originale et sous titres français
Un film de Jed Riffe, Pamela Roberts (États-Unis)
Distribution : Jed Riffe Films + Electronic Media - jr@jedriffefilms.com - www.jedriffefilms.com |
Alors que les massacres des années 1860 et 1870 avaient presque exterminé les Indiens de Californie, l'apparition en 1911, de Ishi, « dernier Indien sauvage en Amérique du Nord », abasourdit la nation. Pour le jeune anthropologue Alfred Kroeber, cette rencontre fut déterminante pour la suite de sa carrière. |
In California, massacres of Indians in the 1860s and 1870s had nearly exterminated the Native peoples. Therefore the sudden appearance in 1911 of Ishi, « the last wild Indian in North America », stunned the nation. For young anthropologist Alfred Kroeber, Ishi's appearance was a windfall. |
|
 |
Jed Riffe and Rattlesnake Productions, Inc |
|
|
Pamela Roberts est venue au cinéma en tant que moyen d’explorer les questions sociales. Elle a co-fondé Rattlesnake Productions, société à but non lucratif dédiée à la production de films éducatifs et de médias. Elle a récemment produit et réalisé le documentaire, Butte, America: The Saga of an American Mining Town. |
|
|
 |
Jed Riffe est un cinéaste indépendant, producteur de médias interactifs. Ces 20 dernières années, il a réalisé et produit des documentaires, des séries, des films pour la télévision, la distribution en salles et également des médias interactifs et installations dans les espaces publics. |
|
|
|
|
Classified People |
1987, 53 minutes, version originale et sous titres français
Un film de Yolande Zauberman (France)
Distribution : Telmondis - www.telmondis.fr |
Tourné clandestinement en Afrique du Sud, ce film dénonce les déchirures engendrées par l’Apartheid. En 1948, la vie de Robert qui se croyait blanc, bascule. Il est « classé » métis, sa femme et ses enfants « restés blancs » le renient. Il refait sa vie avec Doris qui est noire et c’est ensemble qu’ils nous racontent, avec humour et complicité, leur histoire pourtant tragique. |
Filmed clandestinely in South Africa, the film denounces the social divides and emotional scars left by Apartheid. Robert, who has always seen himself as white, sees his life turned upside down in 1948, when he is « classified » as mixed. He is disowned by his wife and children. He then begins a new life with a black woman, Doris, and together they tell us their tragic story with a strong bond and remarkable good humour. |
|
|
 |
Diplômée en histoire de l’art et en économie, Yolande Zauberman réalise deux documentaires, Classified People et Caste Criminelle avant de se tourner vers la fiction en 1993 avec Moi Ivan, toi Abraham. Auteur de Clubbed to Death (1996) et de La Guerre à Paris (2002). En 2005, elle termine Un juif à la mer, et tourne un documentaire sur le peintre Jean-Michel Basquiat. |
|
|
|
Débat : Racisme, rapports à l’autre animé par Judith Hayem, anthropologue, maître de conférences à l’université de Lille-1, Eric Fassin, sociologue, professeur agrégé à l'École normale supérieure, IRIS et Yolande Zauberman, réalisatrice (sous réserve). |
|
|
20h - 23h |
Caractères chinois |
1983, 70 minutes, version originale et sous titres français
Un film de Jean-Luc Léon (Antoine Fournier) (France)
Distribution : Album production - albumprod@gmail.com |
Au cours de plusieurs voyages en Chine, entre 1981 et 1983, le réalisateur et quelques compagnons filment leurs rencontres puis leurs retrouvailles avec des Chinois de Canton. Ils nous offrent les portraits de ces amis chinois : vendeur de légumes, ouvrière, technicien, philosophe, retraité. |
During several trips to China between 1981 and 1983, Antoine Fournier and a few of his companions filmed their encounters and later their reunion with Chinese people from Canton.They show us portraits of their Chinese friends : a green-grocer, a factory worker, a technician, a philosopher and a retiree. |
|
|
|
Jean-Luc Léon est né à Paris en 1950. Il est auteur et réalisateur de films depuis 1980. Parmi ses réalisations : La Croisière des espions, Cherche femme russe, L’affaire MMM, Rue du Conservatoire, Vendeurs de robots, Un marchand, des artistes et des collectionneurs, Les Lapirov passent à l’ouest (Prix Italia), Ruggero Raimondi, Barbara Hendricks, June Anderson (Prix Fifa, Unesco), Derrière le rideau. |
|
|
|
|
Les Mineurs |
2003, 52 minutes, version originale et sous titres français
Un film de Hongfeng Zhang (Chine)
Distribution France : Alain-André Clouet - aaclou-3continents@yahoo.fr |
Dans la province du Shanxi (Sud-ouest de Pékin), des paysans travaillent, au péril de leur vie, dans des mines de charbon pour compléter les maigres revenus que leur rapporte la terre. Ce documentaire révèle le regard discret porté par le réalisateur sur des femmes et des hommes qui font partie de sa famille. |
This film documents the life of peasants living in China's Shanxi Province, southwest of Beijing. To supplement the insufficient resources the farmlands can offer, they run the risk of their lives in coal mines. The filmmaker takes a discreet observational approach to filming these people who are family members. |
|
|
 |
Hongfeng Zhang est né en 1968 dans la province de Shanxi. Après des études de littérature chinoise, il travaille comme photographe de presse puis comme metteur en scène à la Télévision centrale de Chine. Il réalise également des films documentaires indépendants. Parmi ses réalisations, Silhouettes (2003), 8 émissions sur l'épidémie de SIDA (2004), Le Facteur Chinois (8 épisodes, 2005), La Maison qui s'éloigne (2005), La longue Marche (2006). En 2007, il ouvre à Chongqing, où il réside, le « Café Culturel Eiffel ». |
|
|
|
Débat : Chine : grand bond et paradoxes animé par Elisabeth Allès Directrice du Centre d'Études sur la Chine moderne et contemporaine, directrice de recherche au CNRS, Martine Bulard, journaliste au Monde Diplomatique et Jean-Luc Léon, réalisateur (sous réserve), en partenariat avec les Amis du Monde diplomatique |
|
|
Samedi 19 novembre 15h - 19h
|
Sans père ni mari |
1995, 26 minutes, version originale et sous titres français
Un film de Cai Hua (Chine)
Distribution : Cai Hua - caihua0207@126.com |
Les Na de Chine vivent sans l'institution du mariage. Frères et sœurs vivent ensemble, partagent les tâches ménagères et l'éducation des enfants. Ils pratiquent des rencontres nocturnes occasionnelles, ou durables et connues de tous, à la maison de la femme. Ce film montre comment une société fonctionne sans mari ni père. |
The Na of China, live without the institution of marriage. Brothers and sisters live together, sharing household responsibilities and raising children. The Na practice a system of sometimes furtive, or conspicuous night time encounters at the woman's home. This film shows how a society functions without husbands or fathers. |
|
|
|
Cai Hua est anthropologue. Il a été chargé de recherche à l'Académie des sciences sociales du Yunnan, Chine (1976-1984) avant de soutenir une thèse à l’EHESS (Paris). Il est actuellement professeur d'anthropologie et directeur du Centre pour les recherches anthropologique et folklorique à l’Université de Pékin. Il a notamment publié, en France, Une société sans père ni mari, les Na de Chine (PUF, 1998), L'Homme pensé par l'homme - Du statut scientifique des sciences sociales (PUF 2008). |
|
|
|
|
La Boucane |
1984, 35 minutes, version originale française
Un film de Jean Gaumy (France)
Distribution : Jean Gaumy - gaumy@wanadoo.fr |
En 1972, Jean Gaumy fait quelques unes de ses premières photographies à Fécamp, dans une fabrique de harengs fumés. Particulièrement attiré par l’atelier des filetières, il décide de revenir dix ans plus tard leur montrer ses photos et réaliser son premier film avec elles, en toute complicité. Certaines font ce travail pénible depuis plus de vingt-cinq ans, toutes débordent d'un enthousiasme, d’une vitalité qui jurent avec la saleté, et la dureté de leur travail. |
In 1972, Jean Gaumy took some of his first photos in a smoked herring factory in Fécamp. Particularly attracted by one of the workshops, that of the women who cut up the fish, he decided to make his first film with them. Some of them have been doing this tedious work for over twenty-five years. All of them are full of enthusiasm, full of a vitality that contrasts with the dirt and difficulties of their work. |
|
|
 |
Né en France, le photographe et cinéaste Jean Gaumy entame une carrière de photoreporter en 1973, au sein de l’agence Gamma, avant de rejoindre Magnum en 1977. En 1975, il entreprend L’Hôpital, premier de deux reportages au long terme sur des sujets jamais encore traités en France. Le second sera Les Incarcérés, en 1976 dans les prisons françaises. Son premier film La Boucane, primé au Bilan du film ethnographique est ensuite nominé au César du documentaire. D’autres films suivent, primés et diffusés par les télévisions. Ses travaux photographiques sont exposés dans le monde entier. Jean Gaumy reçoit le Prix Nadar en 2001 et est nommé officiellement Peintre de la Marine en 2008. |
|
|
|
Débat : Femmes témoins de leur société animé par Michel Bozon, sociologue, membre du comité directeur de l’IEC avec la participation de Michèle Zancarini-Fournel, historienne, Marie-Elizabeth Handman, anthropologue, Michèle Fiéloux, anthropologue et cinéaste, Véronique Hertrich, démographe et Jean Gaumy, réalisateur (sous réserve), en partenariat avec l’Institut Émilie du Châtelet. |
|
Une femme parmi les femmes |
1981, 70 minutes, version originale et sous titres français
Un film de David MacDougall, Judith MacDougall (Australie)
Distribution : David MacDougall - david.macdougall@anu.edu.au |
Troisième film de la célèbre trilogie Turkana Conversations, Une femme parmi les femmes s’attache à comprendre comment les Turkanas - éleveurs semi-nomades relativement isolés du nord-ouest du Kenya - et en particulier les femmes turkanas, voient le mariage. |
The third film in the celebrated Turkana Conversations Trilogy, A Wife Among Wives investigates how the Turkana - relatively isolated, seminomadic herders who inhabit the northwestern Kenya - and especially Turkana women, view marriage. |
|
|
 |
David MacDougall est cinéaste et théoricien de l'anthropologie visuelle, il figure parmi les grands noms du cinéma ethnographique. Ses recherches sont consacrées aux aspects théoriques et pratiques de l’anthropologie visuelle, à l’anthropologie de l’enfance, de la photographie amateure, et à l’esthétique sociale. Parmi ses films, Photos Wallahs (1991), Tempus de Barista (1993), la série Doon School Chronicles (2000-2004), et Gandhi's Children (2008). |
|
|
 |
Judith MacDougall a réalisé plus d'une douzaine de films documentaires largement diffusés et primés, sur des sujets interculturels. Avec son époux, elle a réalisé Turkana Conversations, une trilogie composée de The Wedding Camels (1977), Lorang’s Way (1979), et A Wife Among Wives (1981). Elle a également réalisé The House-Opening (1980), Diya (2001), The Art of Regret (2007), et en 2010, Awareness. Elle enseigne le cinéma ethnographique. |
|
|
|
Débat : Femmes témoins de leur société animé par Michel Bozon, sociologue, membre du comité directeur de l’IEC avec la participation de Michèle Zancarini-Fournel, historienne, Marie-Elizabeth Handman, anthropologue, Michèle Fiéloux, anthropologue et cinéaste, Véronique Hertrich, démographe, en partenariat avec l’Institut Émilie du Châtelet. |
|
|
20h - 23h |
Cabale à Kaboul |
2007, 87 minutes, version originale et sous titres français
Un film de Dan Alexe (Belgique)
Distribution : Andana Films (Stephan Riguet) - www.andanafilms.com |
Il était une fois Zabulon et Isaac, les deux derniers juifs d'Afghanistan... Partageant la cour de l'ancienne synagogue de Kaboul, ils se détestent on ne peut moins cordialement depuis une décennie. Coincé entre les deux hommes dont il partage alternativement la table, Dan Alexe construit une tragi-comédie, écho contemporain aux légendes bibliques. |
The story tells of the last two Jews in Afghanistan, Isaac and Zabulon who have not spoken to each other for over 10 years. Filmed in a very distinctive, personal way, edited like a psychological drama, Cabal in Kabul pioneers a unique category of film: documentary comedy. |
 |
Né en 1961, Dan Alexe travaille d’abord comme journaliste indépendant. Il achève actuellement un doctorat à l’EHESS sur le thème du mysticisme islamique contemporain. Il a notamment réalisé : Les Amoureux de Dieu (1998), Ik ben een soefi (1993), Ghazavat - L’islam tchétchène (1992). |
|
|
|
 |
Débat animé par Jean-Louis Comolli, réalisateur, scénariste, écrivain, enseigne à la FEMIS, à Paris 8 (ECAV), à l’université Pompeu Fabra de Barcelone et Dan Alexe, réalisateur. |
|
|
Dimanche 20 novembre 15h - 18h30 |
Un dimanche à Pripiat |
2006, 26 minutes, version originale et sous titres français
Un film de Blandine Huk & Frédéric Cousseau (France)
Distribution : Nofilm, nofilm@free.fr, www.nofilm.free.fr |
Quelque part en Europe se trouve une zone interdite. Au coeur de cette zone, Pripiat était une citée modèle où vivaient 50 000 personnes. Le 26 avril 1986, un ennemi invisible a obligé les habitants à quitter les lieux. |
Somewhere in Europe there is a forbidden zone. Lying in the heart of this zone is Pripyat, at one time a model city inhabited by some 50,000 people. On April 26, 1986, an invisible enemy forced the residents of Pripyat to evacuate the area in order to escape. |
 |
Née en 1969, Blandine Huk est journaliste. Après avoir été assistante-réalisatrice sur le film Sakhaline (2006), elle réalise : Le goût du cochon (2010), Garboucha (2009), Rouge Nowa Huta (2009). |
|
|
 |
Frédéric Cousseau est né en 1963. Musicien rock/punk, il commence à réaliser des films, fiction, documentaire, expérimental, fin des années 1980.
Filmographie : Pornographic Isolation (2011), Body (2010), Le goût du cochon (2010)
Garboucha (2009), Rouge Nowa Huta (2009), Sakhaline (2006), Le 17 au soir (2005), La fatigue (1998), Bartolin (1991), Des pieds et des mains (1989). |
|
|
|
|
|
Le Père, le Fils et le Saint Torum |
1997, 90 minutes, version originale et sous titres français
Un film de Mark Soosaar (Estonie)
Distribution : Weiko Saawa Film - docfest@chaplin.ee - www.chaplin.ee |
Deux mondes différents se rencontrent dans ce drame familial documentaire. Un monde est conservateur et traditionnel, l'autre est flexible et adaptatif. Père et Fils. Chamane et homme d'affaires. Le fils travaille pour une compagnie pétrolière russe qui pompe des millions de barils de pétrole sur les terres ancestrales des Khantys. Le chamane résiste avec son tambour et sa tête d’ours...
|
Two different worlds meet in the family drama. One world is conservative and traditional while the other is flexible and adaptive. Father and Son. Shaman and businessman. The Son works for a Russian company which pumps millions of barrels of oil out of the Khanty's ancestral lands. Shaman resists with his drum and bearhead... |
|
|
 |
Mark Soosaar est né en 1946, en Estonie. Après des études à l’Institut cinématographique de Moscou, il travaille comme réalisateur pour la Télévision estonienne puis pour les studios Tallinnfilm, et comme réalisateur indépendant depuis 1991. Il dirige le Festival international de films documentaires et anthropologiques de Pärnu, qu’il a créé en 1987, et le Musée d'art contemporain de Pärnu. Il a été député social-démocrate au Parlement estonien (2003-2011). Mark Soosaar a réalisé et produit plus de cinquante films dans le domaine de l’ethnologie, du folklore et des arts. |
|
|
|
Débat : Désordres post-soviétiques animé par Boris Pétric, anthropologue, IIAC/LAIOS, CNRS et Monique Selim, anthropologue, directrice de l’UR Travail et Mondialisation, directrice de recherche à l’IRD, en compagnie des réalisateurs des films. |
|
|
Lundi 21 novembre 15h - 18h30
|
Amir, la vie d’un musicien afghan réfugié à Peshawar, Pakistan |
1985, 53 minutes, version originale et sous titres français
Un film de John Baily (Royaume-Uni)
Distribution : Royal Anthropological Institute - film@therai.org.uk - www.therai.org.uk/film |
John Baily se rend à Peshawar pour filmer les musiciens afghans réfugiés et retrouve son vieil ami Amir Mohammad. Le film dépeint la vie d'Amir à Peshawar, son désir de revenir à Herat, mais aussi sa vie de musicien professionnel. Les réfugiés s’expriment à travers des chansons politiques qui ont pour thème la guerre civile, l'exil, le nationalisme et la révolution islamique.
|
John Baily traveled to Peshawar to film Afghan refugees who were musicians and again met his old friend Amir Mohammad. The film portrays aspects of Amir's life, his longing to return to Herat and his life as a professional musician. The aspirations of refugees are expressed through their political songs dealing with the civil war, exile, nationalism and with the Islamic revolution. |
|
|
 |
Maître de conférences en ethnomusicologie dès 1978, John Baily se forme au cinéma anthropologique à la National Film and Television School de 1984 à 86 et réalise le film Amir. Professeur à l'Université de Columbia (1988-90) il rejoint l’Université Goldsmiths en 1990, où il est professeur d'ethnomusicologie et responsable de l'unité Musique d’Afghanistan. |
|
|
|
|
Sivas, terre des poètes |
1995, 80 minutes, version originale et sous titres français
Un film de Werner T. Bauer & Said Manafi (Autriche et Iran)
Distribution : Werner T. Bauer - wernerbauer@chello.at, Said Manafi - said.manafi@hotmail.com |
Les Alévis tirent leur tradition religieuse du gendre de Mahomet, comme les chiites iraniens. Toutefois, ils se considèrent une communauté libérale. Avec l'avancée de l'intégrisme islamique, ils sont devenus la cible des fanatiques religieux. |
The Alevites derive their religious tradition from Mohammed's son-in law, as do the Iranian Shiites. However, they do understand themselves as a liberally oriented community. With the advance of Islamic fundamentalism they were declared fair game for religious fanatics. |
|
|
 |
Werner T. Bauer est chercheur à la Société autrichienne de conseil et de développement politiques à Vienne, commissaire de l’exposition permanente « Vienne la rouge » et rédacteur d’un dictionnaire en ligne du même nom. Il est l’auteur de documentaires et de nombreux articles et ouvrages scientifiques et de vulgarisation. |
|
|
 |
Docteur ès lettres, chargé d’enseignement, Said Manafi est un réalisateur et opérateur reconnu. Né en Iran, il a étudié à l'Académie du cinéma de Vienne, où il vit et travaille depuis plus de 40 ans. Au cours des 30 dernières années, il a collaboré avec de nombreux ethnologues intéressés par le langage cinématographique. |
|
|
|
Débat : Musique et Islam sera animé par Ariane Zevaco, ethnomusicologue et Werner T. Bauer, réalisateur, en partenariat avec la Société française d’ethnomusicologie. |
|
|
20h - 23h |
Chef ! |
1999, 61 minutes, version originale et sous titres français
Un film de Jean-Marie Teno (Cameroun)
Distribution : Les Films du Raphia - jmteno@raphia.fr - www.raphia.fr |
Des événements apparemment sans rapport et anodins dont Jean-Marie Teno est témoin, le conduisent à mener une réflexion personnelle sur l'état actuel de la société camerounaise, avec ses hiérarchies, ses inégalités et le manque de respect des droits de l'homme, qui sont les sous-produits de toute dictature. |
CHIEF! brings together seemingly discrete events witnessed by Jean-Marie Teno in a personal reflection of the current state of Cameroonian society with its hierarchies, inequalities and lack of respect for human rights — all the by-products of a dictatorship. |
|
 |
 |
Né au Cameroun, Jean-Marie Téno étudie la communication et les techniques audiovisuelles à Paris. Critique puis monteur, il réalise un premier documentaire en 1984 puis son premier long-métrage, Bikutsi water blues. Il a réalisé : Lieux saints (2009, 70’), Le Malentendu colonial (2004, 78’), Le Mariage d’Alex (2002, 46’), Vacances au pays (2000, 75’), Chef ! (1999, 61’), Clando (1996, 98’), La Tête dans les nuages (1994, 37’), Afrique, je te plumerai ! (2002, 88’), Mister foot (1991, 22’), Le Dernier voyage (1990, 19’), Bikutsi water Blues (1988, 93’), La Gifle et la Caresse (1987, 20’), Fièvre jaune et taximan (1985, 30’), Hommage (1985, 13’), Schubbah (1984, 15’). |
|
|
|
Les Mursis caméra au poing |
2009, 55 minutes, version originale et sous titres français
Un film de Olisarali Olibui et Ben Young (Éthiopie, Royaume-Uni)
Distribution : Young & Young Ltd - benyoung@globalnet.co.uk - www.shootingwithmursi.com |
Au cœur de la vallée de l’Omo en Éthiopie, les Mursis sont un peuple de pasteurs régis par le consensus et la sagesse des anciens. Olisarali Olibui, chef de son groupe d'âge, capture une image sincère de sa propre société alors que les Mursis, confrontés au monde moderne se battent pour protéger leur mode de vie et leur identité. |
In the heart of Ethiopia's Omo Valley, the Mursi are a nomadic pastoralist people ruled by consensus and the wisdom of elders. A leader in his age group, Olisarali Olibui captures a candid portrayal of his people as they face the modern world and struggle to protect themselves and their way of life. |
|
|
 |
Olisarali Olibui a grandi en pays mursi. Voyant les occidentaux filmer, il comprit que cela lui permettrait de montrer sa culture. Après avoir étudié l’anglais en Australie, il rencontre Ben Young avec lequel il réalise le film. |
|
|
 |
Ben Young a monté et réalisé de nombreux films dans les régions les plus reculées. « Faire ce film avec un membre de la communauté m'a ouvert les yeux comme aucun documentaire classique ne pouvait le faire, Olisarali est à la fois devant et derrière la caméra ». |
|
|
|
Débat : Pouvoirs et traditions africaines animé par Augusta Conchiglia, journaliste au Monde Diplomatique et Georges Courade, géographe et directeur de recherche à l’IRD, en partenariat avec les Amis du Monde diplomatique. |
|
|
Mardi 22 novembre 15h - 18h30
|
Indo Pino |
2002, 84 minutes, version originale et sous titres français
Un film de Martine Journet, Gérard Nougarol (France)
Distribution : IRD Audiovisuel - audiovisuel@ird.fr - www.audiovisuel.ird.fr |
Indo Pino peut aller de l’autre côté de la nuit. Elle est chamane wana sur l’île de Sulawesi en Indonésie. Victime d’une grave maladie, elle est soignée par d’autres chamanes et par les réalisateurs. Quand ils reviennent neuf mois plus tard, Indo Pino explique les effets du rituel sur son corps malade et livre sa perception étonnante de la médecine occidentale. |
Indo Pino can move to the other side of the night. She is a Wana shaman living in the eastern part of Sulawesi (Indonesia). Victim of a serious illness, she is cared for by other shamans and by the filmmakers. When they come back nine months later, Indo Pino explains the effects the rituals have had on her sick body and her amazing perception of Western medicine. |
|
|
 |
Nés en 1948, Martine Journet et Gérard Nougarol vivent en France. Historienne et musicien, ils ont connu les Wana de Sulawesi en 1990. Au cours de leurs séjours réguliers chez eux, ils ont appris leur langue et réalisé plusieurs documentaires ethnographiques sur le chamanisme wana. Parmi ceux-ci : De l’autre côté de la nuit (1999), Indo Pino (2002), Dieux et Satans (2005), l’Ombre (2008) et Mayasa (2011). |
|
|
|
|
Cuyagua, les diables dansants |
1987, 41 minutes, version originale et sous titres français
Un film de Paul Henley (Royaume-Uni)
Distribution : Royal Anthropological Institute - film@therai.org.uk - www.therai.org.uk/film |
Les habitants de Cuyagua, sur la côte caraïbe du Vénézuéla, sont les descendants des esclaves africains. Des traces évidentes des traditions culturelles des ancêtres, telle la « Danse du Diable », sont conservées lors de la célébration des grandes fêtes catholiques. |
The people of Cuyagua, on the Venezuelan Caribbean coast, are descended from African slaves. Clear traces of their forefathers' cultural traditions are conserved in their celebration of major Catholic feast-days. These include the ‘Devil Dancing’. |
|
|
 |
Après un doctorat à l’Université de Cambridge, Paul Henley a occupé divers postes académiques, puis en 1984 a été formé à la National Film and Television School. Il a réalisé des films de recherche et des films pour la télévision. Il a publié de nombreux ouvrages en anthropologie visuelle, dont en 2009, The Adventure of the Real, sur les pratiques cinématographiques de Jean Rouch. |
|
|
|
Débat : Chamanes et diables, anthropologie du religieux animé par Jacques Lombard, président du Comité du film ethnographique en compagnie des réalisateurs. |
|
|
20h - 23h |
Le Maître des chèvres - Sacrifice et divination chez les Hamar du sud de l’Éthiopie |
1984, 44 minutes, version originale et sous titres français
Un film de Ivo Strecker (Allemagne)
Distribution : Institute for Visual Ethnography (IVE) - info@visuelle-ethnographie.de - www.ive-shop.de |
La vie quotidienne d’une famille hamar, où l’aîné Baldambe explique les subtilités de l'élevage des chèvres, la division du travail et les obligations morales entre les membres de sa famille. La deuxième partie du film traite du sacrifice et de la pratique ancienne de lecture dans les entrailles. |
The film focuses on life in the homestead of Baldambe, in southwestern Ethiopia, who comments on the intricacies of herding goats, the division of labour and the moral obligations between the members of his family. The second part of the film deals with sacrifice and the ancient art of reading the entrails. |
|
 |
 |
Ivo Strecker, né en 1940 à Magdeburg, professeur émérite d’anthropologie culturelle à l'Université Johannes Gutenberg de Mayence, a fondé le Centre de recherche Sud Omo (Éthiopie), et en collaboration avec Stephen Tyler, le projet international Rhetoric Culture. Ivo Strecker a mené - et continue de mener - des recherches parmi les Hamar d'Éthiopie du Sud. |
|
|
|
Conversations avec Dundiwuy Wanambi |
1995, 52 minutes, version originale et sous titres français
Un film de lan Dunlop (Australie)
Distribution : Screen Australia - harry.ree@screenaustralia.gov.au - www.screenaustralia.gov.au |
Les entretiens avec Dundiwuy Wanambi, filmés entre 1970 et 1982, révèlent les luttes d'un homme face aux changements extrêmes induits par l'arrivée d'une mine de bauxite, d’une ville minière et de l’alcool chez les Yolngus, peuple aborigène de la terre d’Arnhem orientale (Australie). |
Dundiwuy Wanambi’s interviews filmed between 1970 and 1982 reveal the struggles of one man in the face of the huge changes brought about by the coming of a bauxite mine, a mining town and alcohol among the Yolngu, the Aboriginal people of northeast Arnhem Land. |
|
|
 |
Le documentariste australien Ian Dunlop est internationalement reconnu, pour avoir réalisé, à travers des films tels que Desert People et le Yirrkala Film Project, un témoignage cinématographique inestimable de l'histoire autochtone. Il a travaillé plus de trente ans pour le Commonwealth Film Unit (Film Australia), en tant que producteur et réalisateur. Il a réalisé les séries People of the Australian Western Desert, Towards Baruya Manhood. |
|
|
|
Débat : Anthropologie partagée animé par Nadine Wanono, secrétaire générale du Comité du film ethnographique, Laurent Berger, chargé de la recherche au musée du quai Branly, chercheur affilié au LAS et Philippe Lourdou, enseignant chercheur. |
|
|
Mercredi 23 novembre 15h - 18h30
|
Le Départ |
1998, 52 minutes, version originale et sous titres français
Un film de Damien de Pierpont (Belgique)
Distribution : Wallonie Image Production (WIP) - info@wip.be - www.wip.be |
Au Japon, on dit aux enfants que les morts deviennent des étoiles. En 1987, un jeune Européen a vécu plusieurs mois à Tokyo, dans une famille japonaise. Quelques années plus tard, Otosan, le père, meurt. Trois ans après cette mort, le jeune Européen, devenu réalisateur, nous emmène à la rencontre de sa famille d'adoption pour célébrer avec elle la fin du deuil. |
In Japan, children are told that dead people become stars. In 1987, a young European lived for several months with a Japanese family in Tokyo. A few years later, Otosan, the father, died of cancer. Three years after his death, the young European, who had became a filmmaker, takes us to meet his adoptive family. |
 |
Après un peu de droit et de philosophie à l’université belge et surtout après de nombreux voyages dans le monde, Damien de Pierpont entre à l’INSAS en réalisation. Menteur est son court-métrage de fin d’études. On y suit une tranche de vie de petit délinquant rusé. Puis c’est Le Départ, un documentaire très personnel. L’Or Bleu terminé, Damien de Pierpont vient de commencer la production de son nouveau projet : « Tarô ». |
|
|
|
|
|
Grand-mère Taimagura |
2004, 110 minutes, version originale et sous titres français
Un film de Yoshihiko Sumikawa (Japon)
Distribution : Yoshihiko Sumikawa - hayachinesan@nifty.com |
Pendant quinze ans, le réalisateur a filmé une vieille femme, vivant au coeur de la montagne. « Cet endroit est le paradis. », dit-elle, en sirotant du thé avec un sourire. Qu'est-ce qui lui donne tant de bonheur alors qu'elle vit dans un environnement tellement rude et isolé ? Décédée à l'âge de quatre-vingt-un ans, elle vivra éternellement dans le film, et continuera à témoigner d'une sagesse universelle. |
Over a period of fifteen years, this documentary film recorded the life of an old lady who lived deep in the mountains. “This place is Paradise”, she says, sipping tea with a smile. What gives her so much happiness when she lives in such an inconvenient, remote place? She passed away at the age of eighty-one, but she will live eternally in the film, telling us something very important. |
 |
Yoshihiko Sumikawa, né à Hiroshima en 1963, est diplômé de l'Université de Tokyo, et rejoint la NHK en tant que directeur de programmes documentaires. Il rencontre « Grand-mère Taimagura », en 1989 et commence à lui rendre visite régulièrement pour filmer sa vie. En 1999, il quitte la NHK pour réaliser ce documentaire. Aujourd’hui cinéaste indépendant, son dernier film est Our Big Home ~ Chidrens'life in the deep mountains of Taimagura (2009). |
|
|
Débat : Japon : visions décalées animé par Jane Cobbi, CNRS et Fondation de la Maison des Sciences de l’Homme (Programme Japon), Fabienne Duteil-Ogata, chargé d’études, membre du LAU/IIAC (CNRS/EHESS) et Damien de Pierpont, réalisateur (sous réserve). |
|
|
|
|
20h - 23h |
Cuba, l’art de l’attente |
2007, 80 minutes, version originale et sous titres français
Un film de Eduardo Lamora (Cuba)
Distribution : Injam Production - contact@injam.com - www.injam.com |
« Le vrai exil, c'est le retour. » Trente ans après en être parti, Eduardo Lamora retourne à Central Guatemala, son village natal à Cuba, où le temps semble s'être arrêté depuis la fermeture de l'usine de sucre. Qu'est-il advenu de cette grande utopie de la société sans classes qu'était la Révolution, à l'heure où se profile la disparition de Fidel Castro ? |
« Havana 1977: One day I decided to go into exile. This film relates the return to my home town thirty years later. My clandestine camera goes at the bottom of the Cuban society, just as Fidel Castro has officially given the power to his brother Raul. » |
|
 |
 |
Eduardo Lamora vit en exil depuis 31 ans, d'abord en Norvège, puis en France. Il réalise des documentaires et des films de fiction, s’intéressant en particulier à l’exil et aux minorités ethniques, parmi lesquels Paroles de Troll (2006), Norvège : 100 ans de solitude (2004), Guatemala : les ombres de l'exil (2003), Ouragan sur le Bangladesh (2002), Catpiss (1997), Sentiers Mayas (1993), Ask a Survivor (1990), Act (1989), Sostenuto (1988). |
|
|
Débat : Cuba, de l’utopie à la réalité animé par Janette Habel, maître de conférences à l’université de Marne-la-Vallée et à l’Institut des hautes études d’Amérique latine (IHEAL) et Eduardo Lamora, réalisateur, en partenariat avec les Amis du Monde diplomatique. |
|
|
|
|
Jeudi 24 novembre 15h - 18h30
|
Mout Tania - Mourir deux fois |
1999, 56 minutes, version originale et sous titres français
Un film de Ivan Boccara (France)
Distribution : Hibou production - hibou-prod@club-internet.fr - www.hibouproduction.com - Médiathèque des trois mondes |
Ce film retrace la vie quotidienne d’une famille berbère. Pour subvenir aux besoins des siens, Hammadi a construit des moulins à grains, des ruches et produit son électricité avec l’eau du torrent. Trace d’un mode de vie du passé et exemple actuel d’adaptation admirable de l’homme à son milieu, le choix de vie d’Hammadi bouscule nos représentations.
|
This film traces the daily life of a Berber family. To meet the needs of his family, Hammadi has built grain mills, bee-hives and produces his electricity with the water from the stream. Vestige of a past lifestyle and present-day example of the admirable adaptation of man to his habitat, Hammadi’s chosen life upsets our ideas. |
|
|
 |
Ivan Boccara, né en 1968 à Marrakech, vit actuellement entre la France et le Maroc. Il travaille en tant que réalisateur de documentaires, photographe et chef opérateur. Une partie de son œuvre est consacrée à la vie des Berbères et à l’environnement des montagnes de l’Atlas. Il a réalisé en 2006 Tameksaout (La Bergère). |
|
|
|
|
Sidheswri Ashram - Une journée dans un restaurant communautaire de Calcutta |
2004, 40 minutes, version originale et sous titres français
Un film de Virginie Valissant-Brylinski et Bénédicte Jouas (France)
Distribution : Virginie Valissant-Brylinski - giselski22@yahoo.fr, Bénédicte Jouas - benijouas@yahoo.fr |
Le jour se lève sur Calcutta et dans la cuisine du Sidheswri Ashram, petit restaurant communautaire bengali. La journée sera simple et riche pour ceux qui vivent là. Solidarité et tolérance sont les mots clés de ce lieu hors du temps. |
The sun rises on Calcutta and in the kitchen of Sidheswri Ashram, a small Bengali community restaurant. The day will be simple and fruitful for those who live there. Solidarity and tolerance are key words in this « outside of time » place. |
|
|
 |
Bénédicte Jouas d’abord assistante caméra, s’oriente vers le documentaire. Sidheswri est son premier film à l’image et à la réalisation. Aujourd’hui en Espagne, elle travaille comme réalisatrice et cadreuse dans le monde du spectacle vivant. |
|
|
 |
Virginie Valissant-Brylinski débute comme perchman, puis se spécialise dans la prise de son de films documentaires et musicaux. Passionnée par la création sonore, elle réalise parallèlement son troisième documentaire, intitulé provisoirement Princesses Peluche. |
|
|
|
Débat : Économies alternatives animé par François Verdeaux, anthropologue, directeur de recherche à l’IRD, en compagnie des réalisateurs. |
|
|
20h - 23h |
Maîtres des rues |
1989, 52 minutes, version originale et sous titres français
Un film de Dirk Dumon (Belgique) Distribution : Centre de l'Audiovisuel à Bruxelles (CBA) - cba@skynet.be - www.cbadoc.be |
Maîtres des rues, les peintures populaires du Zaïre. À Kinshasa, à Kinsangani dans les boutiques, les bars, les petits ateliers, les murs ont la parole. Langage de la pub mais surtout de l’histoire, de la mythologie, de la critique sociale. Une explosion artistique originale, filmée dans son contexte de remous social et culturel. |
In Kinshasa, in Kinsangani, inside shops, bars and work-shops walls have their word to say. It is the language of advertisement but also that of history, of mythology and social criticism. An original artistic explosion filmed within its context of social and cultural stir. |
 |
Né en Belgique en 1943, Dirk Dumon a étudié le cinéma de 1962 à 1966. Il a réalisé plus de cinquante films documentaires dans le domaine des sciences humaines et sociales, parmi lesquels : Kalachakra (1974), Tibet (1983), L’Inde, Prier pour guérir, Face à face à la mort (1989), Maîtres des rues (1989), 500 ans de solitude (1991), L'oracle de Maama Tseembu (1991), Kingelez : Kinshasa, une ville repensée (2004), Vivre les invisibles (2004). |
|
|
|
 |
|
Zaïre, le cycle du serpent |
1992, 82 minutes, version originale et sous titres français
Un film de Thierry Michel (Belgique)
Distribution : Les Films de la Passerelle - films@passerelle.be - www.passerelle.be |
Après trente années d'indépendance et vingt-cinq années de mobutisme… quel avenir pour le Zaïre ? Durant cinq semaines, Thierry Michel a filmé Kinshasa. Kinshasa de la mendicité et des laissés-pour-compte. Kinshasa aussi de la bourgeoisie des affaires, des dignitaires religieux et militaires. Kinshasa enfin des quartiers populaires enterrant leurs morts victimes de la dictature. |
After thirty years of independence and twenty-five years of Mobutu rule... what future for Zaire? The film documents five weeks in Kinshasa, chronicling life in the capital city. In addition to bourgeois traders, religious and military figures, we see beggars, transients and social outcasts, and Zairians grieving for their dead, martyrs to an iron-gloved dictator. |
|
|
 |
Cinéaste, photographe et journaliste des mines de charbon aux prisons, du Brésil et du Maghreb à l'Afrique noire, Thierry Michel dénonce les détresses et les révoltes du monde, mêlant parfois fiction et réalité. Parmi ses réalisations : Gosses de Rio, Donka, radioscopie d’un hôpital africain, Mobutu, roi du Zaïre, Iran sous le voile des apparences, Congo River et Katanga Business. Il est également enseignant de cinéma. |
|
|
|
Débat : L’ère Mobutu - Une dictature africaine animé par Jean-Pierre Dozon, anthropologue, directeur d'études à l'EHESS, directeur de recherche à l'IRD, Samuel Lelièvre, CNRS, Laboratoire communication et politique et Dirk Dumon, réalisateur (sous réserve).
|
|
|
|
|
|