Dossier de presse
Rencontres narrativités singulières
Rétrospective : 30 ans 30 films
Séances spéciales films ethnographiques CNRS / CFE
Soirée de clôture / Projections films primés
Hors les murs
  • Introduction
  • Lundi 14 novembre matin
  • Lundi 14 novembre aprés midi
  •  Mardi 15 novembre matin
  • Mardi 15 novembre aprés midi
RENCONTRES NARRATIVITÉS SINGULIÈRES
Le Cube
(14-15 novembre 2011 j 14-15 November 2011)
20, Cours Saint Vincent 92130 Issy-les-Moulineaux
 
Le récit du monde
Le Cube est heureux de s’associer au 30e Festival International Jean Rouch qui organise pour la première fois une rencontre autour du thème des « Narrativités singulières ».
La révolution numérique constitue un formidable creuset d’innovation pour la création, et à l’ère de la connectivité, les sciences humaines et sociales intègrent le potentiel des nouvelles technologies qui contribuent à une meilleure expression des réalités du monde et de sa complexité. Elles offrent des nouvelles formes de « médiation augmentée » et élargissent les champs d’expertise.
Les jeunes publics passent aujourd’hui plus de temps sur Internet et le téléphone mobile que devant la télévision. D’une consommation passive, ces nouveaux publics souhaitent s’inscrire dans une démarche active et participative grâce à l’interactivité et à la dynamique sociale des réseaux. L’interopérabilité des systèmes d’information, le cloud computing, le calcul haute performance, la géolocalisation, l’open data ou encore les réseaux sociaux ouvrent de nouveaux horizons pour la production de connaissance.
Les artistes du numérique se sont emparés très tôt de ce phénomène. Avec plus de 500 festivals d’art numérique en France, cette création constitue une formidable force de renouveau qui depuis plusieurs décennies expérimente des dispositifs d’interaction entre le public et l’œuvre, basés sur de nouvelles formes de langages intégrant le rôle du spectateur dans le processus de création. L’œuvre auparavant « objet unique et fermé » est devenue évolutive et participative, se produisant en flux en fonction des réactions du public. Grâce à l’intelligence artificielle et aux technologies de captation et d’analyse en temps réel d’événements (images, sons, données), l’œuvre se voit dotée de capacités de voir, entendre, sentir, analyser et interagir avec son environnement. Elle devient ainsi un partenaire relationnel qui réagit aux actions des spectateurs, produisant une expérience sensible et émotionnelle personnalisée.
Le CUBE a produit et diffusé de nombreuses œuvres interactives « comportementales ». Un art numérique qui se définit comme une expérience en flux dont le discours se constitue en temps réel entre la prise d’initiative autonome de l’œuvre, basée sur sa programmation informatique, et l’engagement du spectateur dans la relation. Le développement de ces nouvelles formes de création à une échelle importante est aujourd’hui possible, d’une part parce que les artistes ont investi depuis une trentaine d’années le champ des nouveaux langages interactifs et des technologies de l’information, et d’autre part parce que les réseaux permettent de rendre accessibles ces créations à un public de masse. Parce qu’elle peuvent créer de nouvelles perspectives relationnelles et révéler de nouvelles dimensions du réel, les nouvelles représentations ne constituent-elles pas le ferment d’une Renaissance numérique ?
L’interactivité, la diversité des visions et leurs combinaisons au sein d’écosystèmes dynamiques de connaissances, la co-construction et le partage du savoir, la dimension sensorielle et émotionnelle du témoignage, la relation personnalisée, … nul doute que cette édition (rencontre lors) du Festival International du Film Ethnographique Jean Rouch apportera des repères essentiels pour comprendre les enjeux de la révolution du récit et des « nouvelles narrativités ». Un récit qui, dans un monde toujours plus complexe, entrelace les fils de nos réalités multiples pour mieux éclairer notre humanité en devenir.
Nils Aziosmanoff
Président du CUBE
 
La frontière comme lieu de contact
Cette rencontre vise à  encourager et à soutenir l’émergence de nouvelles formes de narration au sein de notre discipline, l’anthropologie audiovisuelle, en questionnant les lisières qui bordent ce champ d’explicitation. L’idée d’interdisciplinarité si souvent rebattue reste le plus souvent une simple pétition de principe alors que le passage des frontières aux confins de la création artistique, des arts numériques et des sciences sociales, s’impose comme un enjeu majeur.
Si ces démarcations peuvent être envisagées comme un obstacle, elles n’en constituent pas moins un lieu de contact. Ces lignes de force et de rupture favorisent un regard différent sur la réalité né de la spécificité des technologies numériques qui articulent sans discrimination des registres aussi distincts que l’histoire et la mémoire, l’individuel et le collectif, le texte et le contexte.
Les vingt projets sélectionnés reflètent tant la diversité des méthodes employées pour restituer la complexité du monde que la créativité des mises en forme proposées, pour favoriser une fluidité nécessaire des points de passage entre des univers discontinus tels l’art, la science et la littérature. Afin de répondre aux défis lancés par leurs terrains contrastés, les réalisateurs nous conduisent à reconsidérer notre approche du réel, à questionner nos outils ainsi que notre imaginaire. La linéarité n’est plus de mise pour exprimer et rendre compte de ces résistances et de ces appropriations interculturelles. Ainsi, chaque projet est une forme expérimentale qui laisse place au doute, à l’hésitation où nous côtoyons avec un certain plaisir la contestation et l’incrédulité.
En créant cette rencontre singulière au sein du Cube, premier centre d’art numérique en France, le Comité du film affirme, comme toujours, la nécessité d’intégrer les démarches de création artistique dans la production des savoirs.
Sans doute, les nouvelles formes de publication nées des supports numériques vont provoquer le déplacement de ces frontières. En effet, certains projets sont des publications audiovisuelles accessibles et lisibles en ligne, d’autres sont construits autour de pratiques collaboratives de recherche, d’autres encore sont conçus sous forme d’installation. Au fil de ces récits, éléments audiovisuels et textuels s’entremêlent dans une effervescence du sens née d’une rencontre: celle de l’interprétation du réel et de son vécu.
De cette manière, nous espérons que les artistes numériques, les universitaires, les étudiants et le public nous accompagneront dans cette exploration des systèmes dynamiques de connaissance fondés sur le partage des savoirs.
Jacques Lombard et Nadine Wanono
Comité du film ethnographique
Lundi 14 novembre 10h - 11h30 : Distance déchirante
9000 frames between us
Mexique, USA
48 mn, 2011
vidéo, couleur
langues : espagnol, anglais
réalisation, son et montage : Rebecca Savage (USA, Royaume-Uni)
production : Rebecca Savage
rebeccasavage45@hotmail.com
Film construit à partir d’archives, images utopiques et désuètes d’enfants vivant au Mexique, témoignages de la vie de leur parents immigrés aux Etats-Unis. Cette distance construite et matérialisée par ces photos, ces films et ces écrans favorise-t-elle la formation ou la dislocation de cette communauté transnationale ?
The film juxtaposes found footage from the lavish utopian videos of children in Mexico with images and sounds from the lives of their migrant parents. Do these space between pull the transnational community together or apart ?
Rebecca Savage est diplômée de l’université de Manchester en anthropologie visuelle. Dans ce cadre, elle initie des recherches sur la délimitation de l’espace filmique créé grâce aux images et sons échangés entre les communautés mexicaines vivant aux États Unis et au Mexique. Elle a réalisé un premier film : Tiempo de Vals.
Retour en terre, Vies suspendues d’expulsés maliens.
Mali
13 min, 2009
photo montage
langues : français, bambara
réalisation : Mathilde Guermonprez et Magali Hirn (France)
production : Bourse « Brouillon d’un rêve sonore », Scam. ARTE Radio, La Cimade, Libération.
contacts : mathilde.quemonprez@gmail.com ; magalihim@gmail.com
Bamako. Après des années à l'étranger comme travailleur sans-papiers, de nombreux maliens se retrouvent expulsés dans leur pays d’origine. Les mains vides, ils doivent alors se confronter à leur entourage, vivre cette humiliation et l’absence de repères quand tout est là-bas…Une vacuité existentielle qu’ils affrontent quotidiennement.
After years working abroad as undocumented workers, they are deported to Mali, their country of origine. Leaving behind all their personal effects.... A total vacuity they daily confront and that five of them reveal to us.
Mathilde Guermonprez réalise des documentaires radiophoniques (ARTE Radio).
Magali Hirn associe le métier d’infographiste à la pratique de la photographie. Avec Mathilde Guermonprez, elles réalisent conjointement deux P.O.M. (petits objets multimédia) diffusés sur le site internet de la revue XXI.
Voice Unknown
Corée, USA
32 min, 2011
vidéo, couleur
langue : coréen
sous-titres : anglais
réalisation, image, son et montage : Jinhee Park (Corée) production : Jinhee Park
jeaniepark30@gmail.com
La voix d'une réfugier nord-coréenne aux Etats-Unis dont le visage doit rester invisible pour ne pas mettre en périle la vie de sa famille. Son témoignage est une véritable épreuve qui met en place une esthétique singulière pour présenter le personnage.
North Korea refugees are unable to make their voices heard because they have to hide their identity to protect their remaining family. The narrative depicts unique aesthetics to represent a person whose face cannot be shown.
Jinhee Park réalisatrice de Corée du Sud, diplômée de l'université de Siracuse, a déjà produit plusieurs documents abordant les questions des diasporas et de l'immigration.

11h30 - 12h : débat

Lundi 14 novembre 14h - 15h30 : Haute tension
Les Lessiveuses
France
45 min, 2010
langue : français
réalisation et image : Yamina Zoutat (Suisse)
son : Yamina Zoutat et Nicolas Van Deth
production : Les Films d'Ici, Elefant Films 
contact : yzoutat@hotmail.com
Elles trient, lavent, étendent, repassent, parfument, et quand c’est fini, recommencent. Toutes font la lessive pour leur fils en prison depuis des années. "Je regarde le corps en creux du fils, le corps plein de la mère, la douceur et la violence qui passent entre les deux."
They sort, wash, strecht, perfumed fold and put away. Then they do it all over again. "I watch the hollow bodies of the sons and the full bodies of the mothers and the gentleness and violence that passe between them all."
De père algérien et de mère italienne, Yamina Zoutat a exercé le métier de chroniqueuse judiciaire pour le journal télévisé de TF1. Auteur et réalisatrice indépendante, elle enseigne à l’Université.
In Situ
France
52 min, 2010
langue : français
réalisation : Anne Toussaint et Kamel Regaya (France)
D’après une création collective menée avec des détenus et des surveillants de la prison de Paris-La-Santé.
production : Les yeux de l’ouïe. 
contact : lydelo@free.fr – latelierdesyeuxdelouie.com
En prison, on est côté pile ou côté face… L’un tombe, se regarde, bascule de si proche, la cellule, à si loin, la cité ; l’autre ouvre, ferme, se met en face de son trouble. L’un ressasse dans sa cellule, l’autre se répète indéfiniment dans un bout de couloir.
Cinq séquences interrogent la mécanique de l’enfermement par-delà les statuts de surveillé ou de surveillant.  
Before the Law, a Guard is standing. A man arrives and decides to wait for the permission to enter. He sits there for years without knowing that this entrance is intended for him. In prison, we are on the tails or on the heads side...

15h30 – 16h : débat

16h – 17h30 : Du terrain à la narration
 
Bastian et Lorie, Notes sur le chant et la danse flamenco
France
20min, 2009
vidéo noir et blanc, couleur
langues : espagnol, français
réalisation : Catarina Pasqualino (Italie)
contact : cpasqualino@noos.fr
production : CNRS Images.
videotheque.ventes@cnrs-bellevue.fr
Entre démarche artistique et anthropologie, ce film tente de révéler des aspects inconnus des performances flamencas. La rupture avec le temps habituel de visionnement perturbe la narration filmique, réduction qui permet d’accéder à des observations plus riches, plus attentives au langage des émotions.
Between artistic and anthropology, this film attempts to reveal unknown aspects of flamenco performance. The break with the usual time viewing disrupts the narrative film and allows to access comments more attentive to the language of emotions.
Catarina Pasqualino-Régis est ethnologue et cinéaste. Chargée de recherche au CNRS
2006. Petit  théâtre napolitain ; 2003. Des chants pour le ciel. Les saetas des Gitans ;
1998. Dire le chant. Les Gitans flamencos d'Andalousie
Diwans 
Belgique
extraits, 2011
langues : néerlandais, allemand, farsi, français
sous-titres : français
réalisation : Marc Colpaert et Laurent Van Lancker (Belgique)
production : Polymorfilms, Centre du Cinema de la CFWB et VAF
contact@polymorfilms.be
Diwans est une œuvre de création audiovisuelle spécialement conçue pour le web instaurant un dialogue interculturel progressif sur le mode interactif et poétique entre des artistes audiovisuels, des spectateurs/utilisateurs ainsi qu’entre deux “maîtres anciens” : Hafez et Goethe.
Diwans is a creative audiovisual web project, which through an interactive and poetical mode will gradually lead towards an intercultural dialogue between audiovisual artists, the viewers/users and two old master poets Hafez and Goethe.
Laurent Van Lancker est un cinéaste, anthropologue et enseignant dans plusieurs écoles de cinéma.
filmographie : 2007 Surya ; 1997 Ymako: an invisible act for an african reality
Marc Colpaert est un journaliste, écrivain et fondateur du Centre for Intercultural Management and International Communication (CIMIC), Université de Malines.
On the Road with Maruch
Mexique
43 min, 2008
langues : espagnol, tsotsil
sous-titres : anglais
réalisation : Florian Walter (Allemagne)
image : Consuelo Saldana Ramos
son et deuxième caméra : Pedro Daniel Lopez Lopez
conception graphique: Daniel Vargas Dias
production :  Filiming Culture
info@filming-culture.com
Maruch de La Cruz a choisi de vivre de son propre chef pour se libérer des traditions de la communauté, de son ancien époux et de la terreur provoquée par les paramilitaires. Ce projet étudie les possibilités et les limites des représentations anthropologiques actuelles et démontre que Web 2.0 peut apporter de nouvelles perspectives.
Intimate portrait of an indigenous woman who is trying to live a self determined life that will give her freedom from the traditions of her community, her former husband and the terror of the paramilitarian group. This project examines the possibilities and limits of anthropological representations in post-colonial and post-digital times.
Florian Walter, coordinateur des enseignements du Master d’anthropologie visuelle et média de l’Université Libre de Berlin et chercheur associé au CESMECA-Unicach. (Advanced Study Center of Mexico and Central America)

17h30 - 18h : débat

Mardi 15 novembre10h - 11h30 : Fractions
Sonar
Canada
8 min, 2011
vidéo installation avec son 5.0
langues : français, anglais
réalisation : Sandra Volny (France)
contact : sandravolny@gmail.com
Portrait sonore et visuel des Harting, une famille de chanteurs non-voyants que l’on rencontre régulièrement dans le métro de Montréal. Par des entretiens et des performances vocales, Sonar propose un discours sensible et poétique sur la rencontre entre la voix et l’action d’écouter dans un espace résonant.
Sonar is based on interviews and performances of a blind family of singers, the Hartings. In Sonar I investigated the phenomenon of “human echolocation”, the ability to orient oneself in space through sound.
Sandra Volny mène des recherches sur les interactions entre corps, espace et son à travers le concept de « conscience  auditive spatiale ». Elle est doctorante à Paris I, La Sorbonne.
Are you happy
divers pays
60 min, en cours depuis 2010
Page Web
langues : multiples
sous-titres : anglais
responsable du projet : Mandy Rose (Royaume-Uni)
web designer : David Shepherd
production, distribution : Digital Cultures Research Centre, University of the West of England , Pervasive Media Studio
contact : mandy.rose@uwe.ac.uk
«Êtes-vous heureux ?» est un documentaire expérimental qui, 50 ans après, réactualise la question posée dans Chroniques d’un été, en interviewant les gens dans la rue sur leur vision personnelle du bonheur de vivre.
The Are you happy ? Project is an expérimental documentary which restages the street interviews in Jean Rouch et Edgar Morin’s seminal film Chronique d’un été as a global  collaboration fifty years after the original.
Mandy Rose est chercheur associée au Centre de recherche sur les cultures numériques de l’université de West England, à Bristol. Ses recherches abordent les liens et les croisements entre le film documentaire et le web sémantique.
China 66
Chine
31 min, 2010
triptyque vidéo
langues : chinois, français
sous-titres : français
réalisation, image et son : Maeva Aubert (France)
production : Kino Jetlag
kinojetlag@free.fr
« J’ai souhaité montrer 40 ans plus tard sur les lieux d’origine, un film Super 8 amateur, tourné en Chine par mon grand père pendant la révolution culturelle de Mao. Mon questionnement et mon « enquête » évoquent à la fois la topographie et la mémoire des lieux de tournage, ainsi que la mémoire individuelle et collective. »
« I decided to screen 40 years later in China a S8mm film shot by my grandfather during the «Mao Zhe Dong, Cultural Revolution ». My questionning and my « inquiry » were about topography and memories of sites where the film was shot, and about the individual and collective memory. »
Maeva Aubert après des études d'histoire de l'Art et d'esthétique à la Sorbonne, travaille au département Cinéma expérimental et films d'artistes au Centre Pompidou. De 1997 à 2000, elle séjourne à New York où elle suit des cours de réalisation au Brooklyn College et au Film Video Art (FVA). Loisada, Avenue C est son premier documentaire de création.
 
Christmas Birrimbirr / Christmas Spirit
Australie
42’, 2011
triptyque vidéo couleur
langue des sous titres: anglais
réalisation : Paul Gurrumurwuy, David Mackenzie (Australie)
auteur : Jennifer Deger (Australie)
production : Myarrka Media, gapuwiyakcultureandarts@gmail.com
Pour les aborigènes de Gapuwiak, du Nord de l’Australie, Noël est une fête dédiée au souvenir des proches disparus qui sont présents parmi les vivants à cette occasion.
For the Aboriginal people of Gapuwiyak in northern Australia, Christmas is a yearly ritual to remember - and make palpably present - lost loved ones.
Christmas Birrimbirr is a collective project from the  Miyarrka Media Center, which aims to enables Yolngu working creatively with new media technologies at a community level, to respond to contemporary Yolngu cultural concerns.

11h30 - 12h : débat

Mardi 15 novembre 14h - 15h30 : Transition

Samtravo
Géorgie
12 min, 2010

réalisation et montage : Nora Philippe (France)
son : Jocelyn Robert
production: Les films de l’air
filmsdelair@gmail.com
Dans le monastère de Samtavro à Mtskheta, à 24 km de la capitale géorgienne Tbilissi, des ferveurs caressent la terre.
In Mtskheta, 24 km from the Georgian capital Tbilissi, stands Samtavro, a monastery where pilgrims caress the earth.
Nora Philippe étudie à l’Ecole Normale Supérieure, à l’EHESS et à la NYU en anthropologie. Elle prépare actuellement un moyen-métrage Les Séparations de corps en résidence d’écriture au Moulin d’Andé. En tant que critique et auteur littéraire, elle publie régulièrement depuis 2003 dans Le Monde, NRF, Tracés, Poésie.
Filmographie : 2010 Les Ensortilèges de James Ensor ; 2010 Richard Neutra : Hors champ aux citronniers

De la mutabilité de toute chose et de la possibilité d’en changer certaines
Italie
16 min, 2010
film
langues : anglais, français

réalisation, image, montage et son : Anna Marziano (Italie)
montage son et mixage : Simon Apostolou
production: Le Fresnoy
diffusion: Natalia Trebik
ntrebik@lefresnoy.net
Ce voyage autour de la mutabilité commence en Italie, aux Abruzzes dans un territoire qui fut endommagé par un tremblement de terre. L’état transitoire et solitaire des gens rencontrés est mis en relation avec les moments de la vie commune.
This journey into mutability begins in the Abruzzi (Italy) on a territory that was endommaged by the earthquake. It starts there, where everyone must react with the changes that affect each of us.
Anna Marziano a étudié au Centre experimental de cinématographie à Rome et la réalisation documentaire aux Ateliers Varan. Elle travaille actuellement au Studio national des arts contemporains au Fresnoy.
Filmographie : 2010 The Wake ; 2009 Mainstream
La java bleue
France
25 min, 2011
langue : français
réalisation  : Sophie-Charlotte Gautier, Anne Loubet (France)
image : Anne Loubet
son et montage : Sophie-Charlotte Gautier
production, distribution : Les Editions du réel
editionsdureel@free.fr
À la maison de long séjour de Miramas, il y a Andrée l’élégante couturière, Françoise et son inséparable singe nourrisson, André chanteur infatigable de La Java bleue…Autant de personnes qui vivent avec la maladie d’Alzheimer comme égarées en pays inconnu, aux frontières d’un passé oublié, dans une histoire qui se réinvente chaque jour.
At Crau’s garden, there is Françoise and her inseparable infant-monkey, André the unfatiguable "Java Bleue" singer, Maria the Greek,… All those people living with Alzheimer’s disease, in an every day reinvented story.
Sophie-Charlotte Gautier, diplômée de l’École Supérieure des Arts Décoratifs en 1997. Lauréate du Centre Européen d’Actions Artistiques Contemporaines en 1999.
Filmographie : 2010 La sieste
Anne Loubet est diplômée de l’École Nationale de la Photographie, Arles. Photographe indépendante.
 
Voyage to Heaven
Corée
11min, 2011
réalisation, image, montage : Kim Nyung-man (Corée)
son : Jang Sa-ik
Un rituel funéraire en Corée. Le film se compose d’images en noir et blanc accompagnées d’un chant traditionnel.
A ritual of a funeral ceremony in Korea. The film is composed by black and white photos and a traditional song.

15h30 – 16h : débat

16h – 17h30 : Mémoire en résonance

Shimasani
USA
15 min, 2009
langue: navajo
sous-titres : anglais

réalisation et montage : Larry Blackhorse Lowe (USA)
image : Smokey Nelson
son : David Stevens
contact : msvenson@gmail.com
Shimasani met en scène la vie d’une jeune fille Navajo prise entre l’envie de poursuivre sa vie traditionnelle et le désir de découvrir les «nouveaux mondes».
In 1934 on the serene Navajo reservation, Mary Jane spends her time daydreaming and tending to her family’s flock of sheep. Once she discovered in a book new worlds that are “just over the mountain.”. She then must privately decide her own fate; whether to maintain her typical lifestyle or to depart into the exotic unknowns of the world.
Larry Blackhorse Lowe est né dans une famille nombreuse Navajo de Nenahnezad au Nouveau-Mexique. C’est au sein de celle-ci qu’il puise son inspiration pour son travail cinématographique irrigué par les thèmes de la loyauté et de l’honneur.
Dankumba
Mali
12 min, 2011
langues : bambara, français
réalisation : Bakary Diallo (Mali)
image, montage  : Bakary Diallo, Frédéric Dupont
son : Assetou Doucouré
production, distribution : Le Fresnoy      
fbonenfant@lefresnoy.net
Evocation de la manière dont les superstitions lient les membres d’une société entre eux, au passé, à l’occulte, au pouvoir, mais aussi au quotidien. Ce film est une poésie en images.
Dankumba is about howsuperstitionsbind membersofa companybetweenthem, the past, theoccultpower,butalso indaily lifeandritualsandobjects, toeveryone's imagination, feelings andfreedom.
Bakary Diallo entre, en 2007, au Conservatoire des arts et métiers multimédia de Bamako. Il est lauréat de la bourse offerte par la Fondation Lagardère qui va lui permette d’étudier pendant deux ans au Fresnoy studio national des arts contemporains.
Filmographie : 2009 The Light (démocratie avec violence), 2010 Les Enfants du net
Memory Blossom
Belgique
11min, 2011
langue : anglais
sous-titres : anglais
réalisation et images : Tine Guns (Belgique)
montage : Tine Guns et Rudi Maerten
production : Tine Guns
tine.guns@telenet.be
Memory Blossom dépeint les moments éphèmeres qui jalonnent notre vie. Une banque d’images a été crée afin d’essayer de conserver une partie de ces mémoires filmiques ou photographiques. En les déplaçant de leur contexte original, Tine Guns essaye de réintroduire le parfum de leur dimension mémorielle.
Memory Blossom deals with the ephemeral moments in life. The attempt to grasp them resulted in an image bank of recollections. In Memory Blossoms, Tine Guns places theses images in a different contexte to give them back the scent of memory.
Phone Tapping
Corée
10 min, 2009
langue: coréen
sous-titres: français, anglais
réalisation, image, et montage: Yong Ho Lee  (Corée)
son : Hee Won Lee et Alexander Del Torchio
images 3D : Jean-Michel Kabemba
3D composition : Massimiliano Simbula
production : Le Fresnoy
diffusion : Natalia Trebik
ntrebik@lefresnoy.net
Le film est construit à partir d’un moment de bascule imperceptible du jour vers la nuit, un instant fugace où les choses peuvent revêtir une autre signification. Tandis que la caméra semble en quête d’une parcelle de territoire, d’une concordance récit-image, la topographie du lieu s’avance et se construit en parallèle d’une topographie mentale, jusqu’à peut être leur rencontre…dans un nouvel espace psychique.
The film is built up from that single, imperceptible instant that signals the shift from day to night, a fleeting moment in which what was, is no more, where things might acquire fresh significance.
Hee Won Lee, diplômée du Fresnoy, studio national des arts contemporains. Elle est une artiste multimedia qui développe une pratique artistique où se rencontre vidéo, graphisme, son et installation.

17h30 - 18h : débat

Compétition international - Ouverture des caisses : 10h

Séance 10h30 - 13h
Pour le meilleur et pour l’oignon ! (Niger)
52 min ; 2008 ; vidéo ; couleur, version originale sous titres français.
Réalisation : Sani Elhadj Magori (Niger)
Image : Malam Saguirou et Salissou Rabé
Son : Abdoulaye Adamou Mato et Ali Ibrahim
Montage : François Pit
Production, distribution : Adalios - France
adalios@adalios.com
Le violet de Galmi, l’oignon nigérien, irrigue les marchés ouest- africains avec ses 400.000 tonnes produites par an. À Galmi même, Salamatou attend son mariage depuis deux ans. Pressé par la belle-famille et les commérages du village, son père Yaro se décide : "Le mariage aura
lieu à la récolte !" Yaro sait que pour honorer cet engagement il doit cette fois-ci produire plus, et vendre plus cher...
Letters From The Desert (Eulogy to slowness) (Inde)
88 min ; 2009 ; vidéo ; couleur, version originale sous titres anglais.
Réalisation, image : Michela Occhipinti (Italie)
Image : Pau Mirabet
Son : Vep Culleré
Montage: Antonella Bianco
Production, distribution : Michela Occhipinti – Italie
michela_o@hotmail.com
En inde dans le désert du Thar, un homme, Hari, distribue des lettres dans des villages éloignés, lettres d’amour, de mariage, de réussite et de morts. Hari devant la porte des maisons lit, des larmes coulent. Image d’un monde en voie de disparition où les moyens de communication sont seulement des feuilles de papier et de l’encre. Un monde où les gens savaient encore attendre jusqu’à ce qu’une étrange tour métallique arrive, intrusion dans le paysage, révolution dans la vie du petit village…
The world runs. Hari walks. His worn-out shoes cover long distances in the desert to deliver letters talk about loves, weddings, successes and deceases, those that bear news of death are immediately recognisable, the envelopes with the right corner torn off, that Hari reads out in the doorway, and then tears to bits, because bad news must be destroyed, deleted forever. When the only way to communicate was a sheet of paper, a pen, some ink. When people were still able to wait. Until some weird metallic tower arrive, as intruders in the landscape, to revolutionize the life of the small village…

Séance 14h30 - 17h

Altzaney (Géorgie)
30 min ; 2009 ; vidéo ; couleur, version originale sous titres français.
Réalisation, image, son et montage : Nino Orjonikidze et Vano Arsenishvili (Géorgie)
Production, distribution : Artefact Production - Géorgie
info@artefact.ge
Les gens des gorges de Pankisi pensent que les problèmes importants de leur vie  et de leur mort doivent être résolus grâce à la médiation d’une autorité appropriée. Altzaney est une femme qui intervient dans la vie des autres et en assure la responsabilité. Elle est une médiatrice entre les parties en conflit et entre les deux mondes, la seule femme à laquelle on confie le soin des morts . Qu’est ce qui la rend si exceptionnelle et compétente dans un univers totalement patriarcal et quel prix doit - elle payer pour cela ?
Altzaney donne un éclairage sur une communauté unique des gorges de Pankisi au Nord Est de la Géorgie.
Les gens des gorges de Pankisi pensent que les problèmes importants de leur vie  et de leur mort doivent être résolus grâce à la médiation d’une autorité appropriée. Altzaney est une femme qui intervient dans la vie des autres et en assure la responsabilité. Elle est une médiatrice entre les parties en conflit et entre les deux mondes, la seule femme à laquelle on confie le soin des morts . Qu’est ce qui la rend si exceptionnelle et compétente dans un univers totalement patriarcal et quel prix doit - elle payer pour cela ?
Altzaney donne un éclairage sur une communauté unique des gorges de Pankisi au Nord Est de la Géorgie.
Demsala Dawi : sewaxan (Turquie)
91 min ; 2009 ; vidéo ; couleur, version originale sous titres français.
Réalisation, image, son et montage : Kazim Oz (Turquie)
Production, distribution : Mesopotamia Cinema & Yapim 13 - Turquie
yapim13@hotmail.com
Les Shawak sont des nomades de la Turquie orientale. En hiver, ils habitent des maisons en pierre, au printemps, après la naissance des agneaux, ils gagnent les pâturages de haute montagne. Après avoir atteint le pied des montagnes commencent une très rude montée. Les mules sont lourdement chargées et la neige rend le trajet dangereux. Au sommet on installe les tentes pour l’été, les femmes font du fromage… Le réalisateur est présent, on s’adresse à lui  mais il ne pose pas de question, proche et familier. Description intime pendant une année d’une vie de travail dur et simple.
The Shawaks are a nomadic community in eastern Turkey. In winter, they live in stone houses in a village, and in the spring, when the lambs are born, they take their livestock up to higher pasture in the mountains. An entire herd of sheep and goats, along with pack animals, dogs and entire families, are packed into rented trucks and unloaded at the foot of the mountains. What follows is a brutal hike uphill. The mules are heavily packed they slip in the snow and regularly run the risk of collapsing under their hefty loads. High up, the Shawaks pitch the tents in which they and their families will spend the summer. The women make cheese, which they sell to merchants. The filmmaker accompanied the Shawaks for a whole year. He observes man and animal from up close, without asking questions or adding comment. But the filmmaker isn’t completely invisible ; sometimes his subjects address him directly, telling him things about their lives in a strikingly confidential way.

Séance 17h30 - 19h45

Casado’s Legacy (Paraguay)
50 min ; 2009 ; vidéo ; couleur, version originale sous titres anglais.
Réalisation, image et son : Valentina Bonifacio (Italie)
Montage : Valentina Bonifacio et Sue Brook
Production: Granada Centre for Visual Anthropology
paul.henley@manchester.ac.uk
Distribution : Granada Centre for Visual Anthropology and Royal Anthropological Institute – Royaume-Uni
Depuis 100 ans, les Maskoy travaillaient dans une tannerie au Paraguay. L’entreprise, installée sur leur territoire, exploitait les ressources naturelles. En 2001, la compagnie a fermé l’usine et vendu le terrain.  Rencontre avec ceux qui ont lutté et tenté de recomposer leur ancien territoire. Le film tourné pendant plus d’un an est aussi une interrogation sur le futur.
For 100 years Maskoy people worked in tannin factory, in Paraguay. The factory, which had been founded on their land, based its production on the exploitation of local natural resources. In 2001 the company closed the factory and sold the land. For Maskoy people – who fought against the company to repossess their former territory – Casado’s legacy is a land without food... The film was shot over a period of more than one year, during which the filmmaker has lived with Maskoy people.
Millones en la basura - Des millions dans la poubelle (Uruguay)
26 min ; 2009 ; vidéo ; couleur, version originale sous titres français.
Réalisation, image : Manon Kleynjans et Hélène Ballis (France)
Son : Manon Kleynjans
Montage : Yohan Poissonneau
Production, distribution : Manon Kleynjans et Hélène Ballis - France
manonkleynjans@gmail.com
heleneballis@yahoo.fr
Portrait des différents acteurs impliqués dans la récupération des déchets à Montevideo. Économie informelle, basée sur un système mafieux et très peu contrôlé par l’état, qui génère des millions de dollars de profit. Cependant, les premiers maillons de cette chaîne travaillent et vivent dans des conditions précaires, dépendant d’intermédiaires et de la fluctuation des prix du marché international. Insérés dans un système économique global, ils sont les premiers affectés par la crise et leur activité est menacée par le spectre de la privatisation de la décharge municipale et du système de ramassage.
In Montevideo, the classifiers survive on cardboard boxes, plastic bottles and papers they collect in the city's garbage cans and then sell. However, their activity is now threathened by the economic crisis and the waste management system's privatization...

Compétition international - Ouverture des caisses : 10h

Séance 10h30 - 13h
Bilal (Inde)
88 min ; 2008 ; vidéo ; couleur, version originale sous titres anglais.
Réalisation et montage : Sourav Sarangi (Inde)
Image : Sourav Sarangi et Somdev Chatterjee
Son : Sourav Sarangi et Pankaj Seal
Production : Sourav Sarangi : souravsarangi@hotmail.com
Distribution : Mercury Media International limited – Royaume-Uni
patricia@mercurymedia.org
info@ mercurymedia.org
Bilal peut voir mais pas ses parents. Il a juste trois ans et comprend à peine ce qu’est d’être aveugle. Il a aussi un petit frère Hamza. Dans la pénombre d’une petite chambre, il joue au jeu curieux du voir et du non voir. Voisins et parents sont autour. Le film suit pendant un an le quotidien d’amour partagé, de jeux, de cruauté et d’espoir.
Bilal can see but his parents cannot. He is only three years old and hardly understands what blindness is. Bilal also has a little brother, Hamza. And inside a tiny dark and dank room together they live in a curious game of seeing and not seeing. Neighbors and relatives surround them. The film tells this unusual story by observing the little boy over a year by capturing rare moments of sharing love, fun, cruelty and hope...
Wild Beast (Chine)
58 min ; 2008 ; vidéo ; couleur, version originale sous titres anglais.
Réalisation : Jeroen Van der Stock (Belgique)
Image : Emmanuel Gras
Son : Marijin Thijs
Montage : Bram Van Paesschen
Production : Bart Van Langendonck : bart@savagefilm.be
Distribution : Savage Film/Productions - Belgique : tatjana@savagefilm.be
Portrait intimiste de Fang Xu Shi. Il habite avec beaucoup d'autres immigrés autour des studios de cinéma de Hengdian (Chine du Sud) et travaille comme figurant. Ce film est une réflexion sur sa vie, son passé et sa relation avec son père. Une histoire universelle de philosophie humaine et de survie.
Fang Xu Shi lives with many other immigrants around the film sets of Hengdian, relying on the ongoing productions to hire him temporarily as an extra. He reflects on his life and, more particularly, on his past and his relationship with his father in this universal story of human philosophy, set against the peculiar backdrop of the Chinese film industry.

Séance 14h30 - 17h

Les acteurs paysans du tourisme au Kilimandjaro (Tanzanie)
62 min ; 2009 ; vidéo ; couleur, version originale sous titres français.
Réalisation : Juhane Dascon (France)
Image et son : Juhane Dascon et Jean-Pascal Fontorbes
Montage : Juhane Dascon, Jean-Michel Cazenave et Maxence Peyras
Production : UMR Dynamiques Rurales/ Université de Toulouse le Miral
Distribution : Juhane Dascon - France : juhane@medialabproduction.com
Partie intégrante d’un doctorat de géographie, ce film de recherche explore les recompositions sociales et spatiales consécutives à la crise caféière au pied du Kilimandjaro. Dans l’obligation de s’adapter à cette crise, une partie de la paysannerie chagga s’approprie l’activité touristique de trekking. Ils sont porteurs, guides ou voyagistes et par leur activité ils contribuent à créer sur le territoire de nouvelles polarités, de nouvelles relations sociales, de nouveaux flux humains et financiers.
In Kilimanjaro, the Chagga agricultural model, wich has been based on the integration of the coffee trees on the first years of the 20th century, faces to a deep crisis. Based on the stakeholder’s life stories, this movie tries to understand the geographical consequences of the involvement of the farmers in a new economical chain : trekking tourism.
Shooting with Mursi (Éthiopie)
54 min ; 2010 ; vidéo ; couleur, version originale anglaise.
Réalisation : Ben Young (Royaume-Uni)
Image : Ben Young et Olisarali Olibui
Son : Spencer Young et Soloman Olibui
Montage : Colette Barlow et David Hope
Production, distribution : Ben Young- Royaume-Uni : benyoung@globalnet.co.uk
Faisant face au double défi des guerres tribales contre leurs voisins et du plan gouvernemental pour créer une réserve de chasse, les Mursi  luttent pour se protéger eux-mêmes ainsi que leur mode de vie. Un membre de la tribu, kalachnikov dans une main, caméra dans l’autre, montrent la vie sa communauté, leur différence et comment ils font face aux pressions du monde extérieur.
Facing the twin threats of warring tribal neighbours and government plans to create a game reserve, the Mursi are struggling to protect themselves and their way of life. Tribe member Olisarali Olibui, with a  Kalashnikov in one hand and a camera in the other, shows how the Mursi live, how they settle their differences and how they cope with the pressures of the outside world.

Séance 17h30 - 19h45

La danse des wodaabe (Niger)
90 min ; 2009 ; vidéo ; couleur, version originale sous titres français.
Réalisation, son et montage : Sandrine Loncke (France)
Image : Charlotte Krebs et Thomas Delgado
Production, distribution : Sandrine Loncke - France : sandrine.loncke@univ-paris8.fr
Au cœur du Sahel nigérien, loin de tout “goudron“, des milliers de Peuls nomades Wodaabe célèbrent chaque année leur unité culturelle au sein d'un vaste rassemblement cérémoniel, dont les danses spectaculaires ont abondamment alimenté l'imagerie occidentale. Fruit de dix années de recherche en milieu wodaabe, le film se met à l’écoute des acteurs du rituel pour tenter d’en décrypter la véritable signification, à une heure où la crise écologique qui touche de plein fouet le Sahel rend l’organisation de tels rassemblements de plus en plus problématique. 
At the heart of Niger's Sahel, thousands of Fulbe Wodaabe nomads celebrate once a year their cultural identity, gathering for a wide ceremony dedicated to song and dance. While the ecological crisis striking Sahel undermines the survival of their lifestyle, the Wodaabes disclose the deeper meaning of this ritual to us.

Palmarès

Prix NANOOK- JEAN ROUCH – CNRS Images : 1500 €
La danse des wodaabe (Niger)
Réalisation, son et montage : Sandrine Loncke (France) 
Prix MARIO RUSPOLI – Service du livre et de la lecture, Direction générale des média et des industries culturelles, Ministère de la Culture et de la Communication : 1000 €
Shaman tour (Mongolie)
Réalisation, image et  montage: Laetitia Merli (France) 
Prix du PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL – Mission à l’ethnologie, Ministère de la Culture et de la Communication : 1 000 €
Flacky et camarades (France)
Réalisation : Aaron Sievers (Allemagne) 
Prix BARTOK – Société française d’ethnomusicologie : 1000 €
A Por Por Funeral for Ashirifie (Ghana)
Réalisation, image et son : Steven Feld (USA) 
Prix « FATUMBI» décerné à un premier film d’anthropologie – Société Française d’Anthropologie Visuelle : 500 €
Pour le meilleur et pour l’oignon ! (Niger)
Réalisation : Sani Elhadj Magori (Niger) 
Mention spéciale du jury :
Bilal (Inde)
Réalisation et montage : Sourav Sarangi (Inde) 
Mention spéciale pour l’auteur et cameraman, Olisarali Olibui :
Shooting with Mursi (Éthiopie)
Réalisation : Ben Young (Royaume-Uni) 
16h Film de clôture :
Trópico da Saudade, Claude Lévi-Strauss e a Amazônia - Claude Lévi-Strauss, auprès de l’Amazonie (Brésil/France)
71 min ; 2009 ; vidéo ; couleur, version originale sous titres français.
Réalisation : Marcelo Fortaleza Flores (Brésil)
Image : Sylvestre Campe
Montage : Bénnedicte Mallet et Marcelo Fortaleza Flores
Production, distribution : 13 Production – France : 13paris@13productions.com
C'est en 1938 que Claude Lévi-Strauss, alors jeune professeur de sociologie à l'Université de São Paulo, entame une expédition sur les terres inexplorées des Indiens Nambikwara, dans le Brésil Central. Le film de Marcelo Fortaleza Florès revient sur le parcours de l'ethnologue en plongeant au coeur de l'Amazonie actuelle, en compagnie des indiens Nambikwaras. Certains indiens se souviennent…
In 1938 Claude Lévi-Strauss organized a daring expedition to an isolated part of the Amazon. The anthropologist narrates this adventure in his best seller, Tristes Tropiques, the encounter with the Nambikwara, a little know episode, which left its mark on him. But the Nambikwara also reveal their own recollection of the encounter.
Projection des films primés :
Dimanche 4 avril - Séance 13h – 18h
Shooting with Mursi (Éthiopie)
54 min ; 2010 ; vidéo ; couleur, version originale anglaise.
Réalisation : Ben Young (Royaume-Uni)
Image : Ben Young et Olisarali Olibui
Son : Spencer Young et Soloman Olibui
Montage : Colette Barlow et David Hope
Production, distribution : Ben Young- Royaume-Uni : benyoung@globalnet.co.uk
Faisant face au double défi des guerres tribales contre leurs voisins et du plan gouvernemental pour créer une réserve de chasse, les Mursi  luttent pour se protéger eux-mêmes ainsi que leur mode de vie. Un membre de la tribu, kalachnikov dans une main, caméra dans l’autre, montrent la vie sa communauté, leur différence et comment ils font face aux pressions du monde extérieur.
Mention spéciale pour l’auteur et cameraman, Olisarali Olibui
Bilal (Inde)
88 min ; 2008 ; vidéo ; couleur, version originale sous titres anglais.
Réalisation et montage : Sourav Sarangi (Inde)
Image : Sourav Sarangi et Somdev Chatterjee
Son : Sourav Sarangi et Pankaj Seal
Production : Sourav Sarangi : souravsarangi@hotmail.com
Distribution : Mercury Media International limited – Royaume-Uni patricia@mercurymedia.org
info@ mercurymedia.org
Bilal peut voir mais pas ses parents. Il a juste trois ans et comprend à peine ce qu’est d’être aveugle. Il a aussi un petit frère Hamza. Dans la pénombre d’une petite chambre, il joue au jeu curieux du voir et du non voir. Voisins et parents sont autour. Le film suit pendant un an le quotidien d’amour partagé, de jeux, de cruauté et d’espoir.
Mention spéciale du jury
Pour le meilleur et pour l’oignon ! (Niger)
52 min ; 2008 ; vidéo ; couleur, version originale sous titres français.
Réalisation : Sani Elhadj Magori (Niger)
Image : Malam Saguirou et Salissou Rabé
Son : Abdoulaye Adamou Mato et Ali Ibrahim
Montage : François Pit
Production, distribution : Adalios - France adalios@adalios.com
Le violet de Galmi, l’oignon nigérien, irrigue les marchés ouest- africains avec ses 400.000 tonnes produites par an. À Galmi même, Salamatou attend son mariage depuis deux ans. Pressé par la belle-famille et les commérages du village, son père Yaro se décide : "Le mariage aura lieu à la récolte !" Yaro sait que pour honorer cet engagement il doit cette fois-ci produire plus, et vendre plus cher...
Prix « FATUMBI» décerné à un premier film d’anthropologie – Société Française d’Anthropologie Visuelle
A Por Por Funeral for Ashirifie (Ghana)
58 min ; 2009 ; vidéo; couleur, version originale sous titre anglais.
Réalisation, image et son : Steven Feld (USA)
Montage : Jeremiah Ra Richards
Production, distribution :  Voxlox – États-Unis wafeki@cybermesa.com
Por por est une musique de klaxons  spécifique au syndicat des chauffeurs de bus et de taxis dans les faubourgs de la ville d’Accra au Ghana. Cette musique est uniquement jouée lors des funérailles des chauffeurs du syndicat semblable à celle des funérailles –jazzy des musiciens de la nouvelle Orléans.
Prix BARTOK – Société française d’ethnomusicologie
Lundi 5 avril - Séance 13h – 18h
Flacky et camarades (France)
103 min ; 2008 ; vidéo ; couleur, version originale française.
Réalisation : Aaron Sievers (Allemagne)
Image : Pierre Gurgand, Gille Brunet et les stagiaires de l’I.N.E.P.
Son : Céline Bellenger
Montage : Julien Girardot
Production, distribution : Association Film Flamme - France
polygone.etoile@wanadoo.fr
Entre 1976 et 1983, sont organisés des stages de formations et de réalisation de cinéma direct dans le nord de la France. Essais pour préserver le souvenir des images des houillères et de ceux qui ont travaillé, souffert et vécu. En 2003 on remet en état ces images fragiles afin de les maintenir dans l’originalité de leur entreprise.
Prix du PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL – Mission à l’ethnologie, Ministère de la Culture et de la Communication
Shaman tour (Mongolie)
63 min ; 2009 ; vidéo ; couleur, version originale sous titres français.
Réalisation, image et  montage: Laetitia Merli (France)
Son : Olivier Gascoin
Production : Fag Prod, Les Ateliers du Doc, CNRS images
Distribution : CNRS images – France
veronique.kleiner@cnrs-bellevue.fr
La Mongolie qui est restée longtemps fermée aux voyageurs, s’ouvre aujourd’hui au marché libéral et est visitée par des touristes du monde entier. Quelles sont les interactions entre les touristes et les éleveurs nomades, les uns rêvant d’un monde « authentique » peuplé de rennes et de chamanes, les autres s’ouvrant au capitalisme et rêvant de la société de consommation ? Le film présente le point de vue d’une famille d’éleveurs de rennes dont la mère est une chamane réputée et qui aujourd’hui vit essentiellement des retombées du tourisme. Amie de la famille depuis de nombreuses années, la réalisatrice se fait la confidente de la chamane qui lui expose ses réflexions, stratégies de survie et plans d’avenir.
Prix MARIO RUSPOLI – Service du livre et de la lecture, Direction générale des média et des industries culturelles, Ministère de la Culture et de la Communication
La danse des wodaabe (Niger)
90 min ; 2009 ; vidéo ; couleur, version originale sous titres français.
Réalisation, son et montage : Sandrine Loncke (France)
Image : Charlotte Krebs et Thomas Delgado
Production, distribution : Sandrine Loncke - France : sandrine.loncke@univ-paris8.fr
Au cœur du Sahel nigérien, loin de tout “goudron“, des milliers de Peuls nomades Wodaabe célèbrent chaque année leur unité culturelle au sein d'un vaste rassemblement cérémoniel, dont les danses spectaculaires ont abondamment alimenté l'imagerie occidentale. Fruit de dix années de recherche en milieu wodaabe, le film se met à l’écoute des acteurs du rituel pour tenter d’en décrypter la véritable signification, à une heure où la crise écologique qui touche de plein fouet le Sahel rend l’organisation de tels rassemblements de plus en plus problématique. 
Prix NANOOK- JEAN ROUCH – CNRS Images
Jury international :
Luca Bich (Italie) : responsable de la rétrospective Filmontagna au Cervino CineMountain, réalisateur.
Anne Conan (France) : recherche d'archives, réalisatrice.
Julien Farenc (France) : Chargé de collection au Service Images animées du département de l'Audiovisuel at Bibliothèque nationale de France (BnF).
Barbara Glowczewski (France) Directrice  de recherche  au CNRS, membre du Laboratoire d'Anthropologie Sociale, ethnologue et réalisatrice.
Christian Hottin (France) : Département du pilotage de la recherche et de la politique scientifique, Direction générale des patrimoines, Ministère de la Culture et de la Communication.
Baudouin Jurdant (France) : Professeur en Sciences de l'information et de la communication à l'Université Paris Diderot, responsable du Master de journalisme scientifique au CERILAC.
Claire Schneider (France) : Chargée de la collection sonore et audiovisuelle, musée du quai Branly, ethnomusicologue.
Prix :
Grand prix NANOOK - JEAN ROUCH (CNRS Images: 1 500 €)
Prix MARIO RUSPOLI (Service du livre et de la lecture, Direction générale des médias et des industries culturelles, Ministère de la Culture : 1 000 €)
Prix du PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL (Département du pilotage de la recherche et de la politique scientifique, Direction générale des patrimoines, Ministère de la Culture : 1 000 €)
Prix BARTOK (Société française d’ethnomusicologie : 1 000 €)
Prix FATUMBI – décerné à un premier film d’anthropologie – (Société française d’anthropologie visuelle : 500 €)
Programme établi sous toute réserve.
Comité de sélection :
Sylvaine Conord (France) -  anthropologue, photographe ; Françoise Foucault (France) - secrétaire générale du Comité du film ethnographique ; Pierre Lamarque (France) - anthropologue, cinéaste, directeur artistique du Festival International Jean Rouch 2010 ; Annie Mercier (France) - ethnologue, cinéaste ; Laurent Pellé (France) - Coordinateur de manifestations ; Agnès Rotschi (France) - ethnologue ;  Mattéo Treleani (Italie) – sémioticien.

L’équipe du festival remercie,
Pour son  concours : Cinéma du Réel,
Pour leur partenariat :
CNRS Images,
DRAC Île-de-France, service du cinéma, de l’audiovisuel et du multimédia,
Images en Bibliothèques,
IRD, Délégation à l’information et à la communication,
Ministère de la Culture et de la Communication,
Département du pilotage de la recherche et de la politique scientifique, Direction générale des patrimoines,
Service du livre et de la lecture, Direction générale des média et des industries culturelles,
Muséum national d’Histoire naturelle,
Société française d’anthropologie visuelle,
Société française d’ethnomusicologie.

Pour leur aide et participation : Flora Carrara, Inês Espirito Santo, Barberine Feinberg, Silvia Guido et tous les fidèles amis du Comité.

© Comité du film Ethnographique