Programmation 2010
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Trente ans l'année prochaine : l'âge adulte ?
Cette année le Festival Jean Rouch s'ouvre dans un nouveau lieu d'accueil. Ce vingt neuvième Bilan en effet va se dérouler au Muséum National d'Histoire Naturelle qui nous offre ses espaces étonnants après que nous eussions dû quitter le Musée de l'Homme, fermé pour travaux indéterminés. Grâce en soit rendue à sa direction qui nous permet de continuer mais aussi de repenser et renouveler nos activités. Que son directeur général, Bertrand-Pierre Galey reçoive ici nos remerciements ainsi que Cyril Roguet, adjoint au directeur de la Dicap.
Une semaine de projection, de confrontations, de découvertes et de débats : nous poursuivons donc notre tâche d'exploration des langages audiovisuels pour l'anthropologie, nos découvertes de nouveaux talents et de nouveaux espaces de recherche. Pour la première fois c'est l'Asie qui apparaît dans le plus grand nombre de films, suivie de près par l'Afrique au sud du Sahara. Un grand nombre de réalisatrices et de réalisateurs sont jeunes : ils suivent les modifications en cours et les contacts entre peuples et cultures tout autant sinon plus que le maintien d'identités dont on perçoit mieux les complexités constitutives. Les grandes phases de l'existence sont interrogées mais souvent dans l'exercice quotidien et parfois contradictoire de leurs parcours. Du tourisme à l'intervention des nouvelles techniques de communication, de l'émigration et de la transhumance à la circulation des esprits, des alliances matrimoniales à la prise en charge des moyens de production, la plupart des questions posées aujourd’hui, apparaissent au travers des parcours proposés et qui comprennent plus d'interrogations que de réponses. De l'espérance nécessaire à l'inquiétude vitale, de l'évidence réaliste au questionnement spirituel, nous apprenons et comprenons mieux les nécessités et parfois les limites de ces rencontres que proposent les films. Sans doute la présence des réalisateurs n'est-elle jamais neutre, sans doute cherchent-ils de moins en moins à se protéger derrière une illusoire objectivité : grâce à cela nous commençons, comme spectateurs, à accepter des questionnements sans résolution et des rencontres inachevées qui avivent de nouvelles enquêtes, proposent d'autres chemins de reconnaissance. Nous apprenons à mieux apprécier les différences en ce qu'elles nous apportent et non plus en cherchant à les réduire à un modèle unique et dominant.
Deux journées spéciales ouvrent le festival : le samedi 27 mars le CNRS-Images nous fait le grand honneur de présenter quelques unes de ses productions, marquant ainsi la longue collaboration et l'étroite amitié qui nous lient à cette institution majeure pour la construction d'une anthropologie audiovisuelle française. Le dimanche 28 mars, l'un de nos plus anciens partenaires, complice pourrait-on mieux dire, les Ateliers Varan nous offrent une sélection de films réalisés entre 2006 et 2009 par les étudiants formés à Kaboul sous la direction avisée de Séverin Blanchet. Ce sera une ouverture importante sur l'activité de formation au documentaire poursuivie depuis de longues années par les Ateliers Varan.
Je voudrais, pour terminer, remercier ceux qui ont permis la bonne organisation de ce festival et en premier lieu les membres du comité de sélection : Sylvaine Conord, Françoise Foucault, Pierre Lamarque, Annie Mercier, Laurent Pellé, Agnès Rotschi et Mattéo Treleani. Brillamment orientés cette année par notre Directeur artistique, Pierre Lamarque , ils ont eu la lourde tâche de choisir entre plus de trois cents films parvenus au CFE pour formuler le programme proposer. Enfin, mais ce n'est pas une tâche, c'est un immense plaisir, je souhaite exprimer à l'équipe permanente du CFE, notamment sa Secrétaire Générale, Françoise Foucault et son Organisateur de Manifestation, Laurent Pellé, toute l'admiration et toute l'estime que, une fois encore, leur travail et leur enthousiasme méritent. Les mots en l'occurrence sont certainement insuffisants et ne peuvent rendre compte de l'étonnante performance qu'ils accomplissent depuis des années et dont nous sommes les témoins enchantés. Qu'ils soient assurés de notre reconnaissance et de notre profonde amitié.
Marc Piault,
Président du Comité du film ethnographique.
Festival international Jean Rouch - 29ème Bilan du film ethnographique 2010
Dès les années 1950, des ethnologues/anthropologues du CNRS sont partis sur le terrain avec une caméra. Un important corpus de films a ainsi été constitué qui représente aujourd'hui près du tiers des 1450 documents en diffusion inscrits au Catalogue de la Vidéothèque.
Ce fonds ethnographique augmente tous les ans avec les productions de CNRS Images ainsi que les films réalisés par les ethnologues eux-mêmes dans le cadre de leur recherche et qui sont pris en diffusion à la Vidéothèque.
Que ce soit en diffusion télévisuelle, en édition DVD distribué en librairie ou par correspondance, en visionnage sur internet et en VOD ou à l’occasion de festivals et manifestations, ces films rencontrent leur public par divers moyens.
Par ailleurs depuis 5 ans, CNRS Images soutient financièrement et pédagogiquement, pour la réalisation de leur premier film, les étudiants de l’atelier d’écriture visuelle de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS).
La Carte blanche proposée à CNRS Images par le Comité du film ethnographique (CFE) est l’occasion de présenter quatre films illustrant chacune de ses actions en matière de production audiovisuelle ethnographique.
Catherine Balladur,
Directrice de CNRS Images

www.cnrs.fr/cnrs-images/
Le prix du patrimoine culturel immatériel - Année 3
La convention de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel entame son deuxième cycle normal de fonctionnement : le nombre important des inscriptions sur les listes, l’afflux de dossiers de candidatures, la poursuite des ratification par de nouveaux Etats sont autant de signes de la vitalité de ce texte et des dispositifs qu’il promeut,  porteurs de la sauvegarde d’un nouveau patrimoine et d’une vision nouvelle du patrimoine.
La convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel envisage la sauvegarde de manière très large, puisqu’il s’agit de l’ensemble des dispositifs concourrant à assurer la viabilité des formes du PCI. À ce titre, la diffusion et la valorisation en font partie, au même titre que la recherche, la documentation ou la protection juridique.
Encourager la réalisation de films portant sur le patrimoine immatériel et promouvoir les plus remarquables d’entre eux par l’attribution d’une distinction s’inscrit tout autant dans la tradition des actions de l’ethnologie au sein de l’ancienne direction de l’architecture et du patrimoine  que dans la mise en œuvre de la convention par la toute nouvelle direction générale des patrimoines.
Christian Hottin,
Chef de la Mission à l’ethnologie, DAPA
Ministère de la culture et de la communication

© Comité du film Ethnographique